DE NOTRE CORRESPONDANT
LES HÔPITAUX Universitaires de Strasbourg mettront à la disposition de l’IHU le terrain occupé actuellement par l’ancienne maternité, entre les locaux déjà utilisés par l’IRCAD et le Nouvel Hôpital civil, ouvert en 2008. Le Pr Marescaux souhaite y construire un bâtiment réunissant 17 blocs opératoires et qui permettra le développement d’une nouvelle spécialité, la chirurgie hybride mini-invasive guidée par l’image ( Mix-Surg). Il s’agit de fusionner la chirurgie laparoscopique, l’endoscopie flexible interventionnelle et la radiologie interventionnelle en formant des chirurgiens capables d’exercer à la fois ces trois spécialités, mais aussi de développer des plateaux techniques adaptés à ces nouvelles pratiques. Aujourd’hui, les difficultés pour « marier » ces trois activités réclament des solutions innovantes, pour régler par exemple les problèmes de compatibilité entre les équipements électroniques et les champs magnétiques. Outre l’amélioration des formations et des techniques, le futur IHU stimulera de nombreux programmes de recherche et de développement, et devrait à terme, selon le Pr Marescaux, permettre la création de nombreuses start-up et générer 2 000 emplois nouveaux dans la région.
Un marché de 37 milliards par an.
Doté de 67 millions provenant du grand emprunt, l’IHU de Strasbourg constituera un investissement de 220 millions sur dix ans, rendu possible par la participation des collectivités territoriales, des industriels partenaires et de différents revenus propres. Trente-trois industriels, dont plusieurs « poids lourds » français et allemands, se sont déjà engagés dans le projet strasbourgeois. Au-delà de l’innovation considérable qu’il représentera pour les patients alsaciens, il vise à répondre à l’émergence des nouvelles technologies chirurgicales hybrides, qui représentent un marché mondial estimé à 37 milliards d’euros par an, avec une croissance à deux chiffres.
Largement soutenu par tous les responsables sanitaires, universitaires et politiques alsaciens, le projet d’IHU montre aussi, selon son promoteur, que l’administration sanitaire et hospitalière a su réagir très vite à ce défi qui s’offrait à elle : « C’est la première fois, note Jacques Marescaux, que le CHU a pris aussi vite ses décisions, après avoir tout de suite compris que nous n’allions pas créer une plateforme de plus, mais bien une plateforme innovante de haute technologie, tout à fait inédite au niveau mondial. »
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