De plus en plus d’études montrent que la lumière à un effet stimulant direct sur le système nerveux central et agit sur l’attention en fonction de son intensité, de sa tonalité de couleur, de sa longueur d’onde et du temps d’exposition. La lumière bleue a notamment un effet stimulant sur les zones de la mémoire. C’est en s’appuyant sur ces connaissances que l’étude SchoolVision a été menée par le Pr Damien Léger et le Dr François Duforez (Centre du Sommeil et de la Vigilance, Hôtel-Dieu, Paris) dans une école primaire de Vitré (Ile-et-Vilaine).
SchoolVision est un système d’éclairage qui permet aux enseignants de faire varier l’ambiance lumineuse de la classe. Quatre scenarii d’éclairage peuvent être sélectionnés par simple pression pour créer une ambiance différente : Standard, Énergie (lumière d’intensité plus élevée et enrichie en lumière bleue en début de matinée ou d’après-midi, lorsque les enfants arrivent en classe), Concentration (lumière encore plus intense et bleue, lors d’exercices), Repos (lumière enrichie en couleurs chaudes plus jaunes, avant la fin des cours). Vingt-six (26) enfants ont participé à l’étude.
Aucun effet secondaire sur les rythmes de sommeil
Au cours de la première phase (10-21 décembre 2012), l’éclairage de la classe est resté inchangé. C’est au cours de la seconde phase (11-22 février 2013) qu’il a été changé. Chaque jour de classe, les enfants ont effectué des tests d’attention (tests de barrages de signes de ZAZZO 1 et ZAZZO 2, plus complexe). À la maison, avec l’aide des parents, les enfants ont rempli des questionnaires concernant la qualité de leur sommeil et un questionnaire global de santé.
Les résultats de l’étude montrent qu’après aménagement de la lumière SchoolVision, les enfants réalisent plus rapidement le test de Zazzo 1 (2 minutes 47 secondes vs 3 minutes 17 secondes, p‹ 0,05) et le test de Zazzo 2 (2 minutes 27 secondes vs 3 minutes 27 secondes, p ‹ 0,05) avec un nombre d’erreurs significativement diminué (de 57 à 15 en moyenne, p ‹0,05). Il n’y a pas eu de modification objective de la somnolence moyenne entre les deux périodes, ni de modification significative des horaires moyens d’extinction des lampes, d’endormissement et de réveil des enfants.
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