LA FERMETURE d’un centre municipal de santé à Montreuil (Seine-Saint-Denis), décidée par le maire, Dominique Voynet (Verts), a suscité l’émoi de médecins et d’élus, qui dénoncent une « menace pour l’accès aux soins » dans la ville.
La fermeture a pris effet vendredi dernier et le centre de santé Voltaire a été un moment occupé. Une cinquantaine de personnes – des élus, des médecins et des patients – ont pris part à cette opération symbolique. Le lendemain, samedi, elles ont manifesté dans la rue leur opposition à la fermeture.
La mairie, de son côté, met en avant des arguments d’« équité territoriale », car un centre doit ouvrir dans le Haut-Montreuil, après la fermeture de Voltaire, qui se trouve dans le bas de la ville. Montreuil compte 5 centres de santé municipaux, dont 3 dans le Bas-Montreuil. « Les patients de Voltaire ont des solutions de recours », fait-on valoir à la mairie. « À Bel-Air, le quartier où doit ouvrir un nouveau centre, le quartier est moins favorisé en terme d’accès aux soins », explique la mairie, qui affirme que dans le projet de budget 2011, les moyens accordés à la santé augmentent de 12 %.
Réunis au sein d’une association, les défenseurs du centre Voltaire assurent que les arguments pour fermer « sont financiers », précisant : « On n’ouvre pas un centre de santé dans le Haut-Montreuil mais deux cabinets médicaux et une salle de soin. »
Selon le parti de gauche, le PCF, le NPA, qui ont co-écrit un communiqué, la fermeture du Centre Voltaire « aura pour conséquence inéluctable d’affaiblir l’accès de tous à la prévention et à des soins de santé ». Animatrice de l’association de défense et de promotion des centres municipaux de santé (ADPCMSM), Évelyne Van der Eym s’alarme : « Il y a quand même 500 patients dont le médecin traitant était un médecin du centre qui se retrouvent dans la nature ! »
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