La Cour suprême du Canada a autorisé l’aide médicale à mourir pour les adultes consentants atteints de problèmes de santé « graves et irrémédiables », déclarant « inconstitutionnelle » l’interdiction actuelle.
Vendredi dernier, les neuf juges du plus haut tribunal ont estimé, à l’unanimité, que les articles du Code criminel « interdisant le suicide assisté et l’euthanasie » violaient la Charte des droits et libertés car « la prohibition (...) a pour effet de forcer certaines personnes à s’enlever prématurément la vie, par crainte d’être incapables de le faire lorsque leurs souffrances deviendraient insupportables ».
Les Canadiens favorables à l’aide médicale à mourir
La Cour accorde un an au gouvernement canadien pour revoir sa législation. Il semble improbable que le gouvernement fédéral fasse campagne contre la légalisation, 85 % des Canadiens étant favorables à l’aide médicale à mourir, selon un récent sondage de l’institut IPSOS.
Les opposants au suicide assisté et à l’euthanasie, également présents devant la Cour suprême, se sont en revanche montrés furieux. « Cette décision met en danger la vie de beaucoup de Canadiens », a jugé Amy Hasbrouck, de l’association « Pas encore mort », reflétant la position du gouvernement conservateur de Stephen Harper qui va pourtant devoir s’exécuter.
En 2010, note la Cour, quatre pays autorisaient sous certaines formes le suicide médicalement assisté : les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse, ainsi qu’une poignée d’États américains.
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