Le Conseil économique social et environnement (CESE) vient, à la demande du Premier ministre, de formuler 37 préconisations afin de permettre une nouvelle dynamique sociale et économique, celle de l’inclusion, pour mieux accompagner et surtout inclure plus du quart de la population française qui se trouve en situation de handicap.
Les politiques en faveur des personnes handicapées en France, leur accordent les mêmes droits formels que les autres citoyens et ont permis de répondre à certains de leurs besoins, notamment en termes d’éducation, de travail, de loisirs et de soins. Mais dans la réalité, ces droits ne leur sont souvent accessibles que dans des structures séparées. « Pour la France, une société plus inclusive est un défi, mais aussi une nécessité. La superposition des dispositifs et des financeurs débouche sur un système complexe, difficile à appréhender pour les personnes en situation de handicap et leurs familles », explique Christel Prado, rapporteure du projet d’avis, présidente de l’UNAPEI (Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis). L’avis a été adopté mercredi à l’unanimité.
Meilleur accès aux soins
Les préconisations émises par le CESE s’articulent autour de quatre thématiques : la conception universelle de biens et de services, une gouvernance plus lisible, l’éducation et la valorisation de la singularité des compétences. C’est ainsi qu’à l’école, par exemple, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication doit être approfondie. Les professeurs doivent être formés pour accueillir et enseigner à des élèves en situation de handicap. Le Conseil national de l’information statistique (CNIS) devrait par ailleurs être saisi pour qu’il mette en œuvre une véritable épidémiologie des handicaps.
Enfin, le CESE recommande pour permettre une meilleure accessibilité des personnes en situation de handicap au système de soin, de développer les réseaux de soins et de sécuriser leur financement, de façon à ce que des réseaux spécialisés puissent venir en appui des pratiques classiques. Il recommande également la mise en place de « correspondants hôpitaux » en soutien des autres membres du personnel.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque