Maire de Louvemont, à côté de Verdun, le Dr François-Xavier Long a les mêmes prérogatives et les mêmes compétences que les 36 000 autres maires français… si ce n’est que son village, anéanti en 1916, ne compte plus aucun habitant depuis la bataille.
Louvemont fait partie des 9 villages du secteur totalement détruits en 1916, qui ne purent être reconstruits en raison de la dangerosité du sol, alors gorgé de mines et d’obus non explosés. En 1919, un décret leur accorda le titre de « villages détruits », administrés, faute d’électeurs, par des maires nommés par le Préfet.
ORL à l’hôpital de Verdun et membre de nombreuses associations d’histoire, le Dr François-Xavier Long est secondé dans ses fonctions par une commission municipale de deux membres. Louvemont est constitué par une clairière située dans la forêt, où s’élèvent une chapelle et un monument.
Une fête du souvenir chaque année
Le tout est entretenu par un chantier d’insertion financé par le budget de la commune, constitué de subventions publiques et de redevances de l’ONF. Il ne reste que quelques murs de fondation du village original.
« J’y organise chaque année une fête du souvenir et je veille au bon entretien du site », explique Monsieur le Maire, qui s’est particulièrement intéressé au sort tragique des blessés de la face et des « gueules cassées ». Certains d’entre eux reçurent d’ailleurs peut-être leurs premiers soins dans l’abri-infirmerie située à deux pas du village, dont subsistent quelques vestiges à moitié enterrés. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques photos et images de l’ancien Louvemont, mais le maire entretient des contacts réguliers avec des descendants des habitants d’autrefois, ou avec des régiments ayant combattu dans le secteur, en particulier un régiment d’infanterie corse.
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