Le vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 est « sûr » et « bien toléré » par les enfants de 5 à 11 ans et déclenche, avec un dosage adapté, une réponse immunitaire « robuste », selon les laboratoires qui font état, dans un communiqué, des résultats d'une phase 2. Les premiers pour cette tranche d'âge.
Quelque 4 500 enfants âgés de 6 mois à 11 ans sont inclus dans les essais cliniques de Comirnaty, recrutés dans plus de 90 sites aux États-Unis, en Finlande, en Pologne et en Espagne. Parmi eux, 2 268 enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu deux doses de 10 microgrammes par injection (contre 30 microgrammes pour les plus âgés) à 21 jours d'intervalle. Un mois après la seconde dose, la réponse immunitaire était « forte » et non inférieure à celle des 16-25 ans, considérés comme cas contrôle. « Le vaccin anti-Covid était bien toléré, avec des effets secondaires comparables à ceux repérés chez les 16-25 ans », ajoutent les laboratoires.
Données soumises dès que possible aux autorités
Les entreprises entendent soumettre ces données aux autorités « dès que possible ». « Depuis juillet, les cas pédiatriques de Covid-19 ont augmenté de 240 % aux États-Unis, soulignant la nécessité d'une vaccination », a commenté Albert Bourla, PDG de Pfizer. Pour rappel, l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA) américaine ont autorisé les vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna, basés sur la technologie de l'ARN messager, à partir de 12 ans.
Pfizer et BioNTech devraient aussi livrer « dès le quatrième trimestre » des données sur les 2-5 ans puis sur les plus petits âgés de 6 mois à 2 ans, deux tranches d'âge qui, ont reçu deux injections de 3 microgrammes. Tous les résultats de la phase 3 seront ensuite soumis à une revue avec comité de relecture par les pairs.
Pfizer n'est pas le seul à élaborer un vaccin pour les plus jeunes. Les essais cliniques de Moderna, commencés en mars 2021, sont encore en cours. Par ailleurs, les enfants âgés de 5 à 11 ans risquant des complications graves liées au Covid-19 sont déjà vaccinés en Israël depuis le 1er août. Il s'agit d'une « autorisation spéciale » sans attendre les données cliniques, et chaque injection est « étudiée au cas par cas », selon le ministère de la Santé.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque