Pour informer sur les risques des pesticides et promouvoir des alternatives à l’utilisation de ces produits, plus de 600 événements sont organisés en France et dans 18 autres pays, du 20 au 30 mars, dans le cadre de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides ». La Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, mais aussi le Maroc, le Sénégal ou le Tadjikistan y participent. Il s’agit de la 7e édition de cet événement, initié en 2006 par Générations Futures et le collectif de l’Action citoyenne pour une alternative aux pesticides (ACAP). « Pour la première fois, les victimes des pesticides, professionnels et particuliers seront au cœur de ce mouvement. La question des effets des pesticides sur notre santé ne pourra plus être passée sous silence », souligne François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
Les opérations sont variées, fermes ouvertes, projections de films, débats, balades, mais aussi des ateliers pour apprendre le compostage, le désherbage non chimique ou encore le paillage. Les 23 et 24 mars, un congrès dédié aux victimes des pesticides sera organisé au Palais du Luxembourg. Il aura pour objectif de répondre à plusieurs questions ; quel est le bilan sanitaire de l’exposition aux pesticides des professionnels et de la population, comment aider et conseiller les victimes ou leurs proches, mais également comment faire évoluer les pratiques vers des systèmes plus respectueux de la santé et l’environnement, sans mettre en péril l’équilibre économique des entreprises. Ce congrès sera aussi l’occasion de rendre public un livre de doléances.
3 Français sur 4 sont inquiets.
Un récent sondage a montré que les Français se soucient de la question des pesticides, puisque trois personnes sur quatre sont inquiètes de la présence éventuelle de ces produits dans les aliments. En Europe, la France se distingue, avec 62 000 tonnes utilisées, soit un tiers de la consommation européenne. Si l’on rapporte ces quantités à la surface cultivée, la France occupe alors le 4e rang. Le plan Eco-phyto, mis en place dans la foulée du Grenelle de l’environnement, visait à réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici à 2018. Selon François Veillerette, il y a au contraire eu une augmentation de 2,4 % de l’usage de ces produits. « Le plan est bon, mais il y a un manque de volonté politique dans son application », estime-t-il.
Deux décisions ont marqué le début d’année dans le dossier des pesticides. La firme internationale Monsanto, a été jugée responsable de l’intoxication au Lasso d’un agriculteur français, Paul François. Il avait reçu au visage des vapeurs de ce produit, en ouvrant la cuve d’un pulvérisateur. Des traces de monochlorobenzène, un solvant toxique, avaient été relevées dans son organisme et il avait dû interrompre son activité pendant plus d’un an. Un autre produit de l’entreprise, le Roundup Express, est actuellement sous surveillance puisque le Conseil d’État vient de demander un nouvel examen de sa toxicité au ministère de l’Agriculture.
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?
Endométriose : le ministère de la Santé annonce une extension de l’Endotest et un projet pilote pour la prévention