LE PROJET Gerontic a testé deux technologies : le discret RFID (identification par radiofréquence) et le GPS (Global Positionning System), inclus dans une montre-bracelet volumineuse. Avec le RFID, de courte portée, qui s’utilise à l’intérieur d’un bâtiment et pour contrôler une sortie, l’alerte est transmise sur le téléphone sans fil de l’équipe soignante. Tandis qu’avec le GPS, de longue portée, l’alerte se déclenche lorsque le patient sort de la zone de sécurité. Le système est proposé par les professionnels aux patients qui ont des habitudes de sortie qu’ils souhaitent conserver. On recherche, autant que faire se peut, le consentement du patient, après explication, et bien sûr celui de la famille et de l’aidant naturel. Un arrachement du bracelet est à considérer comme un refus.
Sur le plan technique, les deux dispositifs sont fiables. L’implantation du RFID nécessite une étude ; quant au GPS, la précision de la localisation n’est pas toujours suffisante quand le GSM prend le relais du GPS. L’étude qualitative, menée par un sociologue dans le cadre du projet Estima, sur la base de 33 entretiens montre qu’en établissement d’hébergement pour personne âgée dépendante (EHPAD), les encadrants mettent l’accent sur le gain de sécurité tandis que les soignants craignent une surcharge de travail en cas de difficultés techniques. Au domicile, le dispositif est bien accueilli par les patients et par les aidants, qui se sentent rassurés.
Cette évaluation aboutit à recommander la mise en place d’un service de téléassistance par les fournisseurs de dispositifs pour résoudre les questions techniques, la standardisation des produits, le développement de la prescription de ce type de technologie au cours de consultation médicales, le respect des pratiques des soignants face aux personnes souffrant d’errance (le bracelet ne doit pas être mis en concurrence mais être un complément), l’encouragement de la mobilité sécurisée du malade. Enfin, la technologie doit toujours être intégrée à la réflexion éthique.
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