Bonne nouvelle sur le front de la vaccination : les injections repartent à la hausse depuis les annonces d'Emmanuel Macron. Le ministère de la Santé s'est ainsi félicité ce mardi d'une « série de records ». Avec 4,7 millions de vaccinations, dont 1,7 million de primo injections, la semaine dernière a été la plus intense depuis le début de la campagne.
La vaccination en ville s'accélère. Pour la semaine du 12 juillet, les commandes hebdomadaires de vaccin Moderna par les libéraux et les officinaux sont passés de 350 000, à 800 000 doses. « Ces nouvelles commandes montrent un engouement retrouvé de la médecine de ville pour la vaccination », se réjouit le ministère.
À la suite des annonces de l'Élysée, les injections en cabinet sont ainsi passées de 104 000 au 11 juillet à 134 000 le 19 juillet.
Les soignants se vaccinent plus
Avec la mise en place dès le 15 septembre de la vaccination obligatoire, une légère embellie est également constatée chez les soignants. Médecin, infirmière, pharmacien… Le taux de libéraux primo-vaccinés est passé de 81 à 82 % en une semaine. Côté EHPAD et unités de soins de longue durée, 63 % du personnel a désormais reçu sa première dose. Une augmentation de 3 points.
« Alors que l'Italie et l'Allemagne vaccinaient deux fois plus vite que nous début juillet, désormais la tendance s'est complètement inversée. La France vaccine aujourd'hui deux fois plus qu'eux », se ravit encore le ministère de la Santé. L'objectif des 40 millions de premières doses, fixé par le gouvernement pour la fin août, sera atteint avec un mois d'avance. 68 % de la population adulte française a déjà reçu au moins une injection.
3 000 médecins généralistes ont, par ailleurs, demandé à recevoir la liste de leurs patients non-vaccinés. « Nous croyons vraiment à l'importance du médecin généraliste dans cette stratégie "d'aller vers", car il connaît bien ses patients atteints de comorbidités », souligne le ministère de la Santé.
Pfizer en ville
Pour limiter la perte de flacons, la médecine de ville vient ajouter une nouvelle corde à son arc, avec la possibilité accordée le 16 juillet par la direction générale de la santé (DGS) de bénéficier des doses de Pfizer non utilisées en centres de vaccination. « Cette mise à disposition de flacons est coordonnée au sein de chaque région par l'ARS compétente », précise le DGS Urgent. Et en lien avec les URPS.
Toute pharmacie volontaire pourra également faire office de relais des flacons non utilisés en centre, « en vue d'une dispensation des vaccins aux médecins, infirmiers ou sages-femmes qui le souhaitent ». Les conditions de transport et de stockage, dans le respect de la chaîne du froid, sont précisées dans le DGS Urgent. Le libéral devra notamment veiller à transporter le flacon récupéré « dans un équipement isotherme qualifié pour maintenir la température entre 2 °C et 8 °C ». Le transport ne pourra pas excéder 12 heures.
Clap de fin pour AstraZeneca
À terme, l'arrivée définitive de Pfizer en ville est envisagée pour le mois d'octobre, au plus tôt, indique le ministère de la Santé. « Il subsiste toujours des enjeux techniques et logistiques. Cela nécessite que Pfizer modifie ses conditionnements, qui sont aujourd'hui de 195 flacons par boîte, ce qui n'est pas cohérent avec la délivrance en ville et plus difficile à gérer par les grossistes répartiteur », précise le ministère. Des réflexions sont également menées sur de nouveaux modes de conditionnement du vaccin, par exemple des flacons unidoses. Ils ne devraient cependant pas voir le jour avant 2022.
Le ministère de la santé a également annoncé la mise à l'arrêt total des commandes de vaccin Janssen et AstraZeneca. « 100 % des doses d'AstraZeneca seront fléchées vers les dons à Covax », indique Bercy. Cette semaine, 1 million de doses du vaccin anglo-suédois ont été acheminées via ce dispositif de solidarité internationale.
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