No way. Ainsi ont répondu les médecin turcs unis, et dans leur sillage la communauté médicale internationale, à la terrible requête formulée par leur ministre de tutelle : le 13 juin, celui-ci leur a demandé communication de la liste des praticiens ayant officié dans les centres médicaux d’urgence installés dans les villes turques avec le « mouvement de Taskin » – et, au passage, tant qu’à faire, le gouvernement voulait aussi le signalement de l’identité des patients séditieux pris en charge dans ces structures.
Dès le début du soulèvement pacifique de leurs concitoyens, les médecins turcs ont fait bloc. Ils ont publiquement résolu qu’ils seraient « aux côtés de tous ceux qui auraient besoin d’une aide médicale ». Leurs centres médicaux de fortune, ils les ont montés aussi parce qu’ils savaient que les manifestants blessés orientés vers les hôpitaux publics seraient automatiquement fichés par la police, voire arrêtés. En une vingtaine de jours, ils y ont pris en charge plus de 4 000 personnes (dont quelques policiers...).
Une action que le gouvernement Erdogan a vécue comme une provocation. Si bien que ces derniers jours, des médecins et étudiants en médecine ont été gardés à vue à Istanbul et Ankara. Au seul motif, semble-t-il, qu’ils avaient soigné des manifestants.
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