Alors que se profile la séquence parlementaire du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), droite et gauche rodent leurs arguments. L’UMP dénonce un budget « creux » et des mécanismes de régulation éculés. Le PS salue un texte qui amorce des réformes structurelles : soutien aux soins primaires et au travail en équipe, fin du « tout T2A à l’hôpital », service public territorial...
PRÉSENTÉ hier en conseil des ministres, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 entamera dans quelques jours son parcours parlementaire d’automne, relégué cette année au second plan par le débat plus médiatique sur la réforme des retraites. Les articles du budget de la Sécu seront examinés en commission des affaires sociales les 15 et 16 octobre avant la discussion en séance publique la semaine suivante (du 22 au 28 octobre).
Dans nos colonnes, deux députés parmi les principaux orateurs sur les questions de santé rodent leurs arguments (lire ci-dessous). Christian Paul, rapporteur socialiste pour le volet maladie (une enveloppe de 175 milliards d’euros tout de même...), explique que ce budget est plus structurant qu’il n’y paraît et qu’il engage en réalité une « nouvelle politique de santé ». Ses fondements ? Des soins de premier recours mieux organisés et renforcés autour d’équipes en partie forfaitisées (c’est la généralisation programmée des nouveaux modes de rémunération), une sortie progressive du « tout T2A », l’ébauche d’un nouveau service public territorial de santé répondant mieux aux besoins locaux ou encore un objectif de généralisation de la couverture complémentaire santé.
La droite ne croit nullement à ce grand virage stratégique. Le député UMP du Loiret Jean-Pierre Door, qui fut lui-même rapporteur du PLFSS sur la branche maladie pendant des années, stigmatise les mécanismes usés de maîtrise des dépenses consistant principalement à ponctionner une industrie du médicament française en proie au découragement ou à raboter certains tarifs médicaux. Il regrette le manque d’audace sur les gains d’efficience hospitalière, le soutien timide à la médecine de ville ou l’absence de réforme du financement de la protection sociale.
Côté assurés, le PLFSS 2014 ne mettra pas le feu aux poudres. En pleine réforme délicate des retraites, et à quelques mois des municipales, il ne prévoit ni franchise ni déremboursement.
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