« Compte tenu de l'abondance de preuves en faveur d'une association entre l'exposition à court terme aux particules fines (PM 2,5) et la mortalité, quelle est la contribution de l'étude des séries chronologiques de l'équipe de Liu et col dans ce numéro de "The New England Journal of Medicine" ? », s'interroge un brin provocateur l'éditorialiste John Balmes, de l'université de Californie.
Le gigantisme de l'étude force le respect : plus de 60 millions de décès toutes causes, 20,1 millions de décès de cause cardio-vasculaire et 5,6 millions de maladies respiratoires, dans 652 villes de 24 pays.
La Chine examine aussi la pollution de ses villes
Est-ce le début d'une autocritique, l'étude ayant été soutenue par la National Natural Science Foundation of China ? La Chine occupait la plus grande place avec 272 villes, suivie des États-Unis (n = 107), du Japon (n = 47), du Canada (n = 25) et de l'Espagne (n = 19).
L'étude confirme l'association entre la pollution de l'air et la mortalité toutes causes, cardio-vasculaire et pulmonaire, ainsi que la plus grande nocivité des particules fines PM 2,5 par rapport aux particules PM10.
Y compris pour des seuils inférieurs aux recommandations
Chaque augmentation de 10 μg par m3 par rapport à la concentration moyenne en PM10 des 2 jours précédents était associée à une augmentation de 0,44 % de la mortalité quotidienne toutes causes, de 0,66 % de la mortalité quotidienne cardio-vasculaire et de 0,47 % de la mortalité quotidienne respiratoire. De la même façon, pour les PM 2,5, les chiffres s'élevaient respectivement à 0,68 %, 0,55 % et 0,74 %.
Dans leur analyse de concentration-réponse, l'étude confirme que la relation est curviligne, avec une pente qui s'aplanit pour les concentrations les plus élevées de polluants et qui s'avère la plus abrupte pour les faibles concentrations de PM. Autrement dit, il n'y a pas d'effet seuil, l'étude confirme que le risque existe pour un taux de pollution faible, y compris inférieur aux seuils recommandés par l'OMS.
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