Deux campagnes de mesures de la pollution de l'air auront lieu pour évaluer « les impacts réels » de la piétonisation à Paris des voies sur berges rive droite, avec un bilan à six mois puis à un an, a annoncé ce mercredi 21 septembre la mairie de Paris.
Pour lutter contre la pollution de l'air, Anne Hidalgo avait fait voter en Conseil de Paris, le 1er décembre 2015, la fermeture aux automobiles de la voie Georges-Pompidou sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe arrondissement). Un vote définitif doit avoir lieu le 26 septembre.
Le projet est combattu par la droite parisienne, des communes de banlieue et critiqué par la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), qui a installé son propre comité d'évaluation. De son côté, la ville de Paris n'entend pas renoncer à « ce projet emblématique devant les conservatismes et les lobbies » et « poursuivra son travail pour prouver que les berges de Seine rive droite piétonnisées deviendront à leur tour, un lieu majeur pour le rayonnement, l’attractivité et l’identité de Paris » est-il indiqué sur son site.
Une convention avec Airparif
Pour étudier « de manière transparente l’évolution de la qualité de l’air dans Paris et les communes avoisinantes dans les prochains mois », le Conseil de Paris votera donc la semaine prochaine une convention avec Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, d'un montant de 128 000 euros.
AirParif travaillera avec la Ville de Paris et son Service parisien de santé environnementale (SPSE) de la Direction de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Santé (DASES), qui dispose de moyens de mesures de la qualité de l’air, indique une délibération qui sera soumise au vote des élus.
Deux campagnes de quatre semaines
Deux campagnes de quatre semaines (pour diversifier les saisons, la météo, les flux de circulation, etc.) seront menées, à l’hiver 2016-2017 et au printemps 2017, en mai-juin. Les résultats à six mois feront l'objet d'un rapport d'étape, le rapport définitif étant prévu à l'issue d'une période d'un an.
Les mesures porteront sur les polluants issus du trafic routier, particules fines (PM2.5 et PM10), dioxyde d’azote et benzène, avec un camion laboratoire d'Airparif et deux laboratoires du SPSE, de 60 « tubes passifs » mesurant le dioxyde d’azote et une dizaine de microcapteurs d’Airparif.
En autres lieux de mesure, des capteurs seront vraisemblablement posés sur les quais hauts et bas au centre de Paris et sur le boulevard St-Germain où sont attendus des reports de circulation, selon la Ville.
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