Invitée surprise du second tour de la primaire écologiste (avec 30 % des suffrages des quelque 12 000 votants), l'eurodéputée Michèle Rivasi, 63 ans, est une femme de conviction, très investie depuis des années sur les questions de santé et du nucléaire. « Je me suis décidée à être candidate parce que je suis traumatisée par le fait que les Français rejettent la politique », a déclaré Michèle Rivasi, lors du premier débat des primaires, elle qui entend « rassembler toute l'écologie, pas seulement le parti, mais surtout les associations ».
Née le 9 février 1953 à Montélimar, cette agrégée en biologie, diplômée de Normale sup et ancienne professeure à l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), a fondé en 1986 la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad), deux semaines après la catastrophe de Tchernobyl. Elle est vice-présidente du Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem).
Députée apparentée PS de la Drôme de 1997 à 2002, membre du PS de 2002 à 2003, alors proche d'Arnaud Montebourg, elle ne rejoint les Verts qu'en 2005. Elle siège au Parlement européen depuis 2009.
« Une femme qui mouille sa chemise »
Ancienne directrice de Greenpeace France de septembre 2003 à novembre 2004, l'ex-adjointe au maire socialiste de Valence est reconnue du monde associatif en raison de ses travaux contre la pollution de l'air, le lobby de l'industrie pharmaceutique mais aussi sur la politique du médicament et des vaccins. Elle s'était positionnée en 2015 contre le renouvellement pour 15 ans du glyphosate, substance active utilisée dans les pesticides dont le Roundup.
Encore peu connue du grand public, cette brune souriante à l'accent provençal et au caractère bien trempé, a « toujours été une femme qui mouille sa chemise », souligne Jean-Charles Kohlhaas, porte-parole des élus EELV en Auvergne Rhône-Alpes (par ailleurs soutien de Cécile Duflot). En plein débat sur la pollution des calanques de Marseille, elle organisait ainsi, début septembre, un « apéro aux boues rouges » devant l'hôtel Matignon. Et sa persévérance lui a valu d'être finalement reçue par Manuel Valls.
Arrivée aux journées d'été d'EELV avec sept parrainages – sur les 36 requis –, Michèle Rivasi s'est beaucoup démenée pour pouvoir se qualifier en sonnant auprès de toutes les tendances du parti.
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