Le concept d’exposome, qui n’a été intégré que dans le précédent plan national santé environnement (PNSE), tient une place désormais importante dans le tout dernier, le quatrième (PNSE 4), dévoilé le 7 mai par les ministères de la Transition écologique et de la Santé.
Un des quatre axes majeurs de cette nouvelle mouture consiste à « mieux connaître, grâce à la recherche, les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations et sur les écosystèmes ».
Dans cette optique, une des actions définies vise à structurer et renforcer la recherche sur l’exposome. Un « programme et équipements prioritaires de recherche (PEPR) » dédié à cette thématique devrait être mis en place dans le courant de l’année en vue d’étudier les multi-expositions liées aux produits chimiques, en particulier à l’aide de cohortes et de la biosurveillance des populations. Dans ce cadre, la France devrait se doter d’outils puissants et pérennes, qui lui permettront de se positionner en recherche aux niveaux européen et international.
Mais le quatrième plan est aussi guidé par la volonté de mieux informer les citoyens sur les risques liés à leur environnement. En particulier, à l’image du Nutri-Score pour l’alimentation, un affichage de type Toxiscore devrait voir le jour dès 2022 pour améliorer la lisibilité de l’étiquetage des produits ménagers et mieux comprendre les risques associés.
« La Ligue contre le cancer salue cette décision, qui prend en compte la demande associative, légitimée par une forte adhésion citoyenne. C’est un signal encourageant pour les acteurs de la prévention des risques de santé en France, pour lesquels l’information et la protection des citoyens et consommateurs sont une priorité », a commenté le Pr Axel Kahn, président de l’association.
Et toujours en vue de guider le consommateur dans ses choix, l’application smartphone Scan4Chem devrait permettre d’identifier la présence de substances chimiques dangereuses dans des produits du quotidien.
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