L’ONG médecins sans frontières (MSF) alerte sur le sort des 4,5 millions de réfugiés issus de la République centrafricaine, en proie à des violences interconfessionnelles depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé. Ces réfugiés ont fui vers les camps des pays frontaliers : Tchad, Cameroun, Congo et République démocratique du Congo.
Selon une enquête de mortalité rétrospective menée au centre de surveillance épidémiologique à Sido, au Tchad, 8 % des 32 768 réfugiés sont décédés en RCA lors du voyage vers le Tchad ou à Sido, et 33 % des familles ont perdu au moins un membre de leur famille, 27,6 %, au moins 2, entre novembre 2013 et avril 2014.
La violence est la première cause de mortalité, impliquée dans 95,6 % des décès en RCA et 78,3 % des décès enregistrés lors du voyage.
Les personnels de MSF présents au Tchad décrivent des réfugiés « traumatisés, épuisés, dans des états nutritionnels inquiétants ». Près d’un enfant sur deux y souffrirait de malnutrition.
L’ONG appelle à une prise en charge de ces réfugiés sur le long terme, car ils n’ont « pas l’intention de rentrer en Centrafrique, pour le moment ».
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