Les géants du luxe LVMH et Kering ont annoncé mercredi, à la veille de l'ouverture de la Fashion Week de New York, avoir signé une charte commune pour interdire le recours à des mannequins trop maigres et âgés de moins de 16 ans.
Accueillie favorablement, cette démarche est une réponse concrète à la polémique ayant éclaté l'hiver dernier lors des défilés parisiens en février. La série d'engagements destinés à s'appliquer immédiatement dans le monde entier vise à encadrer les séances photos pour des campagnes publicitaires et les défilés de mode des nombreuses marques des deux leaders du luxe (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga, etc. pour Kering, Dior, Vuitton, Givenchy, Céline, Kenzo, etc. pour LVMH).
Un certificat médical de moins de six mois
Ces engagements vont au-delà des dispositions légales sur l'emploi des mannequins entrées en vigueur en France en mai. La charte requiert la présentation d'un certificat médical datant de moins de six mois, tandis que la loi prévoit que ce certificat peut remonter jusqu'à deux ans.
Les marques s'engagent également à bannir les tailles les plus petites, inférieures au 34 (taille française) pour les femmes et 44 pour les hommes. Les maisons des deux groupes ne pourront plus embaucher des adolescentes de moins de 16 ans pour des vêtements destinés à des adultes. La charte encadre les conditions de travail des mannequins, prévoit des mesures spécifiques pour les plus jeunes (16 à 18 ans), ainsi que pour « les situations de nudité ou semi-nudité ».
« Nous voulions aller vite et frapper fort, pour que les choses bougent vraiment, et essayer d'inciter au maximum les autres acteurs de la profession à nous suivre », a déclaré à l'AFP le PDG de Kering, François-Henri Pinault. Antoine Arnault, membre du conseil d'administration de LVMH et fils du PDG Bernard Arnault, a salué une charte qui « change vraiment la donne ».
La mise en œuvre de ces règles sera supervisée par un comité de suivi.
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