Tarifs, tiers payant, présidentielle : l'UNOF devient « les Généralistes CSMF » et repart au combat    

Par
Publié le 15/09/2016
unof

unof
Crédit photo : DR

L'UNOF, branche généraliste de la CSMF depuis 32 ans, attaque énergiquement la rentrée, en commençant par changer de nom. Il faudra désormais dire… « Les Généralistes CSMF », terme plus accrocheur et identitaire.  

« L'UNOF, pour Union nationale des omnipraticiens français, ça n'était plus très parlant pour le public comme pour les médecins, et puis la médecine générale étant devenue une spécialité, il fallait évoluer », a expliqué le président du syndicat, le Dr Luc Duquesnel, ce jeudi devant la presse.

Convention insuffisante

Le nom change, pas le cap. Le président du syndicat est revenu sur la nouvelle convention médicale refusée par la CSMF, maison mère, aux deux tiers des voix, même si la branche généraliste, elle, était favorable à une signature. « Cette convention a permis des avancées comme le rattrapage indispensable de la consultation à 25 euros, la hiérarchisation des actes cliniques ou la création du forfait structure, reconnaît le Dr Duquesnel. Mais c'est insuffisant ! »

Pour Les Généralistes CSMF le texte manque cruellement d'ambition et ne prépare pas l'avenir de la médecine générale. « Par exemple, aucune autre revalorisation de la consultation n'est prévue sur les 5 ans de la convention », observe le Dr Duquesnel.

Le syndicat n'apprécie pas non plus que la majoration pour les personnes âgées (MPA) disparaisse dans le forfait patientèle, ou encore que le financement du dépistage du cancer colorectal soit « recyclé » dans la ROSP. « Cela va entraîner une perte de revenus pour le médecin généraliste », juge le Dr Duquesnel. Quant au forfait structure, il est « insuffisant », tout comme les actes complexes des généralistes, « ignorés à 90 % dans la version finale ».

Dans ce contexte, Les Généralistes CSMF ont un programme chargé pour dépasser la convention. Le syndicat continuera à appeler les médecins à la « désobéissance tarifaire », en facturant le C à 25 euros minimum jusqu'au 1er mai 2017 (date d'entrée en vigueur de la hausse de la consultation), et à la « désobéissance civile », en refusant d'appliquer le tiers payant généralisé, y compris sur la part obligatoire.

La présidentielle dans le viseur

« Nous allons aussi travailler à l'élaboration de futurs avenants », ajoute le Dr Duquesnel. La « ROSP du médecin traitant de l'enfant » doit ainsi être discutée d'ici au 31 décembre 2016, avec tous les syndicats représentatifs, signataires ou non de la convention, fait-il valoir. 

Dernier objectif : soumettre des propositions – via la CSMF – aux candidats à la présidentielle. « Quel que soit le prochain ministre de la Santé, il aura notre dossier politique sur son bureau », a promis le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération. 

Les Généralistes CSMF veulent travailler à nouveau sur la complexité des consultations du médecin traitant et y intégrer davantage d'actes de niveaux 2 (30 euros), 3 (46 euros) ou 4 (60 euros). Autres priorités : valoriser le rôle de prévention du médecin de famille ou encore généraliser le samedi matin dans la permanence des soins (comme c'est déjà le cas dans plusieurs départements). « Enfin, nous continuerons à nous opposer à la recertification voulue par l'Ordre, car pour qu'elle existe il faudrait déjà une certification, or nous n'avons qu'un diplôme », conclut le Dr Luc Duquesnel.


Source : lequotidiendumedecin.fr