Mieux que « La vie est un long fleuve tranquille » ! Durant une opération de routine de fécondation in vitro, les médecins de l’hôpital Pertini, à Rome, auraient mélangé les éprouvettes contenant le matériel génétique de quatre couples. L’affaire remonte à début décembre 2013 mais elle n’avait pas été immédiatement dévoilée, les couples impliqués n’ayant pas effectué de tests médicaux avant le mois de mars.
Vers le troisième mois de grossesse, l’une des futures mères contacte une autre structure sanitaire publique spécialisée dans les diagnostics prénataux, l’hôpital Sant’ Anna, pour effectuer des tests génétiques. Deux semaines plus tard, les médecins convoquent le couple. La grossesse se passe bien mais il y a un petit problème : les jumeaux ne sont pas les enfants des futurs parents. Lors de la FIV, la mère aurait reçu l’embryon d’un autre couple également présent ce jour-là pour une intervention identique.
Une commission d’enquête
Le premier couple commence par se retourner vers l’hôpital Pertini. Mais le scandale éclate et fait tache d’huile. Pendant que les responsables de la structure publique tentent d’entrer en relation avec les trois autres couples pour effectuer des tests génétiques et voir si d’autres erreurs ont été commises, le gouverneur du Latium décide de fermer le département de fécondation du Pertini. En parallèle, le ministère de la Santé nomme une commission d’enquête pour contrôler toutes les procédures effectuées dans le cadre des fécondations in vitro durant les six derniers mois. Le couple, pour sa part, a porté plainte et décidé de garder les deux jumeaux. Au départ en effet, la future maman aurait envisagé selon la presse italienne, la solution de l’avortement. Psychiatre de profession comme son mari, elle a décidé après mure réflexion, de porter sa grossesse à terme et d’élever les deux bébés comme s’ils étaient les siens.
Casse-tête médico-juridique
Toute cette affaire soulève un problème juridique et non des moindres. Selon le quotidien romain, « La Repubblica », les deux jumeaux seraient les enfants d’un autre couple. La femme qui avait reçu l’embryon des futurs parents des jumeaux, aurait eu un avortement spontané quelques semaines après la FIV. Pour l’heure, elle n’a rien dit. Mais selon quelques commentateurs, elle pourrait se constituer partie civile pour réclamer ses enfants. Selon le quotidien « La Stampa » en revanche, les deux jumeaux pourraient ne pas être de vrais jumeaux, deux embryons formés à partir du matériel génétique de plusieurs personnes ayant pu être mélangé. En somme, un véritable casse-tête chinois médical !
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