C’EST A LA FIN du mois de janvier qu’a ouvert dans la capitale un nouveau centre d’ophtalmologie qui fait déjà beaucoup parler de lui dans la profession. Avec une ambition clairement affichée : offrir des rendez-vous « dans un délai raisonnable » à des personnes souhaitant faire un bilan de la vue ou avoir une prescription médicale pour des lunettes ou des lentilles de contact. Ce centre a été ouvert à l’initiative d’Ophta Point Vision, une start-up présidée par Patrice Pouts et cofondée par le Dr François Pelen, ophtalmologiste, qui a quitté son poste de vice-président de Pfizer France pour lancer ce projet. « Nous sommes partis du constat que l’accès à l’ophtalmologiste est un peu compliqué en France pour les patients qui ne sont pas engagés dans un circuit de soins, explique le Dr Pelen. Pour les patients chroniques, il n’y a pas de problème : ils sont très bien pris en charge par les confrères avec des rendez-vous réguliers. Le problème concerne davantage les personnes sans ophtalmologiste traitant qui, un jour, se retrouvent avec le besoin rapide de changer ou de remplacer des lunettes, des lentilles ou de faire un bilan de la vue ».
C’est à ces personnes que s’adresse le concept mis au point par Ophta Point Vision. Le projet repose sur une prise de rendez-vous faite directement sur le site Internet du centre. Une fois sur place, la personne est accueillie par une secrétaire qui l’oriente vers un orthoptiste. « Ce professionnel va alors procéder à un certain nombre de tâches : mesures de la vue, réfraction… », précise le Dr Pelen. Ensuite, l’analyse des mesures est confiée à l’ophtamologiste qui pourra compléter l’examen, poser un diagnostic et prendre une décision thérapeutique. « Notre priorité est de faire des bilans de la vue, du renouvellement de lunettes et de lentilles. Mais si lors de l’examen, on découvre un problème d’ophtalmologie générale, on le prendra en charge comme n’importe quel ophtalmologiste. On ne laissera pas, par exemple, repartir un patient avec une kératite herpétique sans la traiter », indique le Dr Pelen.
L’objectif de la start-up est d’ouvrir prochainement un deuxième centre dans la région Rhône-Alpes puis quatre autres l’an prochain. A terme, l’objectif est de mettre en place 72 centres dans des zones très accessibles, « permettant à n’importe quel patient de venir dans un rayon de 30 km ».
Aux tarifs opposables.
Tous les actes, effectués dans ces centres, seront proposés à des tarifs opposables, sans dépassements. Chaque centre a vocation à fonctionner avec deux ophtalmologistes libéraux, assurant une fonction de direction, deux ophtalmologistes salariés, quatre orthoptistes et trois secrétaires. « L’objectif est d’arriver à 40 000 consultations par an », indique le Dr Pelen, qui reconnaît que le lancement de ce projet suscite « quelques remous » dans le monde de l’ophtalmologie. « La dimension industrielle du projet, la publicité outrancière dont il bénéficie ont choqué la profession », indiquait début mars dans le Quotidien le Dr Jean-Bernard Rottier, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF). « Il n’y a eu aucune publicité sur un centre médical, uniquement de l’information sur la politique de la société Ophta Point Vision. Notre volonté est juste d’offrir un nouveau service, pas de concurrencer des confrères qui prennent très bien en charge leur patientèle », assure le Dr Pelen
D’après un entretien avec le Dr François Pelen, directeur scientifique d’Ophta Point Vision.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité