La courbe en U liant la qualité de vie et l’âge n’est pas transposable partout dans le monde. C’est ce que révèle une étude publiée dans « The Lancet » en montrant de fortes disparités à travers le globe. En définitive, seuls les sujets âgés résidant dans les pays anglophones à hauts revenus, c’est-à-dire les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, sont concernés par l’effet apaisant des années sur le niveau de bien-être.
Il en va tout autrement dans les pays de l’ex-Union soviétique, l’Europe de l’Est, l’Amérique Latine et l’Afrique subsaharienne.
Bien-être, hédonisme et eudémonisme
À l’aide des données de la Gallup World Poll et de l’English Longitudinal Study of Ageing, les chercheurs se sont intéressés à 3 mesures du bonheur : le bien-être dit évaluatif, qui mesure comment les sujets sont satisfaits de leur vie ; le bien-être dit hédonique, qui est en rapport avec les émotions et les sentiments ressentis, tels que la gaieté, la tristesse et la colère ; le bien-être dit eudémonique, qui traduit les jugements sur le sens de la vie. Le niveau de santé physique et de douleur a été également pris en compte.
Tous les pays, hors zone anglophone, montrent une satisfaction de vie en déclin avec l’âge avançant. Pour les pays de l’ex- Union Soviétique et d’Europe de l’Est, où le phénomène est le plus marqué, les chercheurs émettent l’hypothèse que la chute du communisme a participé à bouleverser leur vision du monde, aussi imparfait qu’ait pu être le système déchu. En Afrique sub-saharienne, la prévalence de mal-être et du stress augmente légèrement au fil du temps.
The Lancet, publié le 5 novembre 2014
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