Un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour « Combattre les violences faites aux femmes en outre-mer » a été présenté aujourd’hui lors d’une assemblée plénière. Il fait le bilan de la situation dans les différentes outre-mer et avance 40 propositions d’amélioration.
Après un premier rapport sur les violences conjugales en France (« Combattre toutes les violences faites aux femmes, des plus visibles aux plus insidieuses »), présenté en 2014, le Premier ministre avait saisi le CESE sur cette question en juillet 2016 pour un éclairage spécifique sur l'outre-mer, où les violences sont plus nombreuses qu’en métropole.
L'avis, présenté au nom de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité mais aussi de la délégation à l’outre-mer, met en lumière les spécificités de ces régions qui constituent des facteurs aggravants des violences faites aux femmes (insularité, statuts juridiques différents, contexte socio-économique difficile…). Le CESE pointe aussi les inégalités, entre autres sanitaires, avec la métropole. Il souligne aussi les fortes disparités existant selon les différents territoires, en particulier dans les dispositifs de repérage, de protection et d’orientation des victimes.
Coordination entre les acteurs
Le rapport souligne d’abord la nécessité d’enquêtes à mener dans toute l’outre-mer, pour améliorer les connaissances encore parcellaires sur ce sujet dans certains territoires ; et le besoin de faire connaître les structures déjà existantes, grâce à un annuaire utilisable par les victimes mais aussi par les acteurs associatifs et médicaux (dont « les médecins généralistes qui, dans les endroits géographiquement isolés, constituent souvent le premier recours »).
La coordination entre les différents acteurs, entre autres médicaux, ainsi que leur formation initiale et continue doit aussi être améliorée. Le rapport pointe par ailleurs l’importance d’actions de sensibilisation et d’éducation ; ainsi que la création ou la pérennisation de lieux d’écoute et d’orientation dans tous les outre-mer (en particulier grâce à des numéros verts, mais aussi du dispositif Téléphone grave danger) ; et du déploiement du dispositif des référent(e)s « femmes victimes de violence » dans les services d’urgence.
Des mesures très particulières à l’outre-mer sont aussi préconisées, comme le recours à davantage de traducteurs (pour lutter contre la barrière de la langue), ou la création de bons de taxis ou de transports « afin de faciliter le déplacement des femmes victimes de violence dans leurs différentes démarches (porter plainte, atteindre les unités médicojudiciaires ou des lieux de mise en sécurité, etc.) », du fait de transports en commun peu développés.
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