Les médecins qui exercent en zone rurale, en plein désert médical, ont beaucoup moins fréquemment des conjoints qui travaillent ou qui sont cadres supérieurs, que leurs confrères citadins, d’après la DRESS*. La situation professionnelle du conjoint serait d’ailleurs une des hypothèses avancées pour expliquer la réticence des médecins à s’aventurer dans une installation en zone rurale.
En 2005, 20 % de ces praticiens « campagnards » avaient un conjoint inactif et 4 % d’entre eux un conjoint qui les aide dans leur exercice sans bénéficier d’une rémunération. Cette proportion du conjoint « aide familial », bien souvent l’épouse, est fortement corrélée à l’âge, atteignant 10 % chez les médecins de 40-55 ans et 15 % chez les libéraux de plus de 55 ans.
Quoi qu’il en soit, ces médecins de campagne ne recourent pas, semble-t-il, aux bons offices des agences matrimoniales. « Nous n’en comptons quasiment aucun dans nos fichiers, confie la gérante d’Unicentre Alençon, Josiane Leroy, qui gère un portefeuille d’annonces sur trois départements à dominante rurale, l’Orne, la Mayenne et la Sarthe. En fait, estime-t-elle, soit ces praticiens sont mariés quand ils s’installent, soit ils quittent le milieu rural quand ils sont célibataires. »
*Études et résultats n°430, sep. 2005
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