Les tyroliennes, ces installations sur câbles qui permettent aux petits et aux grands acrobates de planer à toute vitesse par-delà monts, cimes et lacs, ne sont pas sans dangers... C’est ce que révèle une étude – quelque peu trouble fête –, la première à recenser le nombre et la nature des accidents non-mortels liés à cette pratique, de plus en plus à la mode partout dans le monde. Les résultats apparaissent cette semaine dans la revue the « American journal of emergency medicine ».
Les auteurs ont comptabilisé les blessures survenues aux États-Unis, entre 1997 et 2012, au cours de parcours en tyroliennes commerciales ou en tyroliennes construites par des amateurs, installées en plein air dans des centres éducatifs, des colonies de vacances, et même parfois des arrières cours... Sur les 16 850 incidents non mortels recensés, 70 % ont eu lieu au cours des quatre dernières années de suivi de l’étude, « ce qui suggère qu’il s’agit d’un fléau grandissant » commentent les auteurs. Rien qu’en 2012, ils ont dénombré plus de 3 600 personnes passées aux urgences aux États-Unis pour des incidents liés à des parcours en tyrolienne – ce qui équivaut à presque dix par jour, font remarquer les auteurs.
Os cassés, entorses, foulures et traumatismes crâniens
Les chutes étaient responsables de 77 % des blessures : 13 % étaient liées à des collisions avec des arbres ou avec des structures d’ancrage de la tyrolienne. Conséquences les plus fréquentes de ces incidents : des os cassés (46 %), des bleus, entorses ou foulures (15 %) mais aussi des commotions et traumatismes intracrâniens (7 %) ; 11 % des patients ont été admis à l’hôpital suivant leur accident, précisent les auteurs.
Les jeunes principalement concernés
Les enfants de moins de 10 ans représentent presque la moitié des blessures (45 %), les 10 à 19 ans environs 33 %, car la plupart des incidents ont eu lieu dans des installations sportives et ludiques, des centres d’éducation en plein air, des parcours d’accrobranche dans des colonies de vacances ou les parcs.
« Les tyroliennes de nature commerciale et les tyroliennes de nature non-commerciales accessibles au public devraient être soumises à des standards de sécurité uniformisés (...) pour renforcer leur sécurité », explique l’auteur senior de l’étude, le Dr Gary Smith, de l’université de médecine de l’Ohio, aux États-Unis. Les auteurs mettent notamment en garde contre les nombreux kits vendus sur internet à destinations des amateurs, pour construire eux-mêmes leur propres tyroliennes. Ils recommandent aux personnes désirant pratiquer cette activité de s’adresser à des organisations spécialisées avec du personnel qualifié et des installations sécurisées.
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