Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) s’inquiète du risque de stigmatisation des assurés après les propos de François Hollande, lors de ses vœux télévisés, souhaitant en finir avec les « abus et les excès » de la Sécurité sociale.
Pour le CISS, lutter contre la fraude (ce terme n’a pas été employé par le chef de l’État) est certes « une très bonne idée » et même « une obligation », mais « certainement pas la solution magique » à tous les maux de la Sécurité sociale en général et de l’assurance-maladie en particulier.
Surtout, le CISS redoute, à la faveur de cette feuille de route présidentielle, que les assurés soient particulièrement visés alors que tous les acteurs de santé (prescripteurs, infirmiers, hôpitaux, transporteurs sanitaires...) sont concernés par la fraude. « Au CISS, personne ne défendra la fraude, quel qu’en soit l’auteur mais nous n’acceptons pas que les usagers soient stigmatisés en première ligne, alors qu’ils ne représentent qu’un peu plus de 3 % de cette fraude », ajoute le collectif.
Au rang des pistes d’économies, le CISS invite le gouvernement à trouver des « solutions structurelles » du côté des soins prescrits ou administrés « inutiles » (jusqu’à « 60 milliards d’euros » selon les propres calculs du collectif...), mais aussi de faire « la révolution de la médecine de premier recours ».
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