Des psychiatres, des médecins, puis les spécialistes en islamologie ont tenté d’expliquer les attentats du 13 novembre 2015. Mais ils se heurtaient à un mur. Comment expliquer l’inexplicable ? Surtout, ils s’étaient trompés de sujet ou d’objet, comme on voudra. Au lieu d’observer sous microscope les auteurs des crimes, mieux valait examiner ceux qui étaient visés, vous et moi. Et pour cela, les meilleurs experts sont les femmes et hommes de théâtre qui sondent depuis la nuit des temps la tragédie humaine pour la mettre en scène. Ariane Mnouchkine, dans la réédition augmentée de ses entretiens réalisés avec Fabienne Pascaud, a ainsi découvert une nouvelle maladie. Elle frappe en majorité une partie de la population, les gens de gauche. Ils sont donc atteints d’orgonisme. « On nous sommait- on nous somme toujours d’être Orgon (ndrl, le père de famille victime des exactions de Tartuffe dans la comédie de Molière) : à toute critique de l’islamisme, de l’extrémisme, du fanatisme, du crétinisme, il nous fallait répondre : « Le pauvre homme! » sous peine de subir les insultes suprêmes: raciste! islamophobe! ».
Ariane Mnouchkine omet seulement de nous indiquer le traitement de cette maladie grave. Peut-être suffit-il d’aller au théâtre afin d’ouvrir grand ses yeux et voir le bien et le mal. Le risque est de tomber malade certes, mais aussi celui d’être guéri de tous les fanatismes...
Ariane Mnouckine, L’art du présent, entretiens avec Fabienne Pascaud, réédition collection Babel/Actes Sud, octobre 2016, 8,90 euros.
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