La substitution trop précoce d'une alimentation variée - se rapprochant de celle de l'adulte - à l'alimentation purement lactée, seule adaptée à la physiologie et à l'anatomie du jeune nourrisson, peut avoir des effets délétères ;
- un risque accru de survenue de manifestations allergiques (eczéma et allergies alimentaires), ce qui amène à recommander de ne diversifier l'alimentation des enfants à risque atopique qu'après 5 mois révolus ;
- un risque de carences nutritionnelles (acides gras essentiels, fer) : jusqu'à 4-5 mois, seule l'alimentation lactée couvre les besoins énergétiques et hydriques de l'enfant. En cas de diversification trop précoce, les nouveaux aliments introduits ne peuvent compenser ni quantitativement ni qualitativement la baisse de consommation de lait consécutive à cette nouvelle alimentation.
Mais, en plus l'âge de la diversification de l'alimentation, le choix des aliments introduits a toute son importance, car des erreurs qualitatives peuvent avoir des conséquences défavorables.
A titre d'exemple, un excès d'apports protéiques (protéines d'origine animale fournies par la viande, le poisson, les ufs) et sodés peut augmenter la charge du travail rénal, organe encore immature et non adapté à ce type de régime ; il est donc fortement recommandé de n'apporter des protéines qu'au cours d'un seul des quatre repas quotidiens et de ne pas ajouter de sel dans l'alimentation du nourrisson.
Quant aux produits sucrés, leur consommation excessive est préjudiciable à double titre : par son caractère cariogène et par l'appétence particulière pour le sucre qu'elle entraînerait.
Colloque parrainé par Carrefour, communication du Pr Jean-Philippe Girardet (hôpital Armand-Trousseau, Paris).
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