L’exposition des femmes enceintes au bisphénol A (BPA) a été divisée par trois entre le milieu des années 2000 et 2011. C’est l’un des résultats préliminaires d’une étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) rendue publique aujourd’hui. Cette étude met également en évidence la baisse d’exposition des femmes enceintes et de leurs enfants à naître au plomb et au mercure.
Pour Laurence Gulder, en charge du volet périnatal de l’étude InVS, la baisse du BPA chez ces femmes pourrait s’expliquer par les mises en garde répétées contre la présence de ce polluant dans les biberons et, plus largement, les contenants alimentaires. La baisse de concentration en plomb pourrait, pour sa part, être liée à l’interdiction de l’essence et des peintures au plomb. Quant aux concentrations en mercure qui n’ont que faiblement diminué, restant plus importantes que celles observées dans d’autres pays européens ou aux USA, elles seraient liées à des habitudes différentes de consommation de produits de la mère. Laurence Gulder ajoute, toutefois, que les concentrations de plomb et de mercure augmentent de surcroît avec l’âge de la mère, contrairement au BPA qui est rapidement éliminé.
Les résultats portant sur d’autres substances telles que les phtalates, les pesticides ou encore les composés polybromés et perfluorés devraient être publiés d’ici la fin de l’année.
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