L’étau se resserre sur les autorités sanitaires et environnementales françaises et notamment pour le médiatique Nicolas Hulot. La France va en effet devoir s’expliquer mardi à Bruxelles sur la mauvaise qualité de son air. Son ministre de l’Environnement étant convoqué par la Commission avec les cancres de l’UE. Mise au point collective et avertissement sans frais qui pourraient être suivis d’une saisine de la Cour de justice européenne, si les taux de particules fines et de dioxyde d’azote relevés dans l’hexagone devaient n’y pas baisser de façon durable. Cette admonestation est à prendre au sérieux, car elle n’est pas une première. Et elle fait suite à une condamnation historique par le Conseil d’Etat qui, l’été dernier, a enjoint le gouvernement à agir ici et maintenant pour rendre l’atmosphère de ses nationaux plus respirable.
La situation est paradoxale pourtant, puisque le dernier bilan délivré à l’automne faisait état sur quinze ans d’une réduction forte des émissions de polluants dans notre pays. La volonté politique ne manque d’ailleurs pas. Mais parallèlement la prise de conscience dans l’opinion et les preuves scientifiques sur la nocivité du phénomène s’accumulent. Le Congrès de pneumologie qui s’ouvre demain à Lyon devrait en apporter de nouvelles illustrations. Troisième cause de décès derrière le tabac et l’alcool, la pollution de l’air est responsable de 48 000 morts par an. Alors que le gouvernement entend mettre l’accent sur la prévention, cela fait de ce fléau un vrai défi sanitaire à relever.
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