Mardi 18 juin, Brigitte Macron et la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, ont inauguré la Maison de répit de Lyon.
Créée par la Fondation France Répit et co-gérée par la Fondation OVE, la Maison de répit de la Métropole de Lyon a ouvert ses portes en octobre 2018 à Tassin-la-Demi-Lune, à 10 minutes du centre de Lyon. Elle est ouverte aux enfants et adultes de moins de 60 ans, fragilisés par une maladie ou un handicap, ainsi qu’à leurs proches aidants pour des séjours réguliers de répit et d’accompagnement.
Elle accueille aussi des personnes malades ou handicapées seules, quand leurs proches ne peuvent plus les prendre en charge, ou pour prévenir ou gérer une situation d’épuisement. Afin d’organiser les séjours au sein de la Maison de répit, une équipe mobile réalise des évaluations à domicile et oriente les familles vers les solutions les plus adaptées. Chaque personne prise en charge dans la maison de répit dispose de 30 jours de répit annuel, consécutifs ou fractionnés.
« Un peu plus de 8 millions de femmes et d’hommes accompagnent chaque jour des proches atteints de maladies chroniques ou de handicaps. Parfois, ces aidants exténués mettent un genou à terre et souhaitent que tout s’arrête », souligne Christelle Gesler, administratrice de la Fondation France Répit, lors de l’inauguration de l’établissement le 18 juin.
Un concept à diffuser
De nombreux mécènes ont financé la construction de la Maison de répit, qui a coûté 5,5 millions d’euros. Ses frais de fonctionnement sont assurés par un agrément de l’Agence régionale de santé. Un reste à charge de 20 euros par jour est demandé aux familles pour la participation aux frais d’hébergement et de restauration. La Maison propose 5 places pour les enfants, 10 pour les adultes et 5 chambres pour les aidants.
« Grâce à la Maison de répit, nous avons pu lâcher prise le temps d’un week-end et vivre comme tout le monde en acceptant une invitation à un mariage », explique Nathalie, maman d’un enfant handicapé. « Pour nous, c’est inestimable », apprécie-t-elle. Gérard Collomb, le maire de Lyon, souligne qu’il y a « 160 000 aidants dans la métropole de Lyon, dont 35 000 consacrent plus de 50 heures par semaine à leurs proches ».
Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, a salué l’intérêt de la Maison de répit et a promis « d’essaimer sur le territoire français ». Brigitte Macron a quant à elle souligné le côté « plurigénérationnel » de la maison, tout en notant que « depuis son ouverture, elle est devenue indispensable ».
La Maison de répit a déjà accueilli 450 séjours depuis son ouverture. « La durée moyenne du séjour est de 4 jours et il peut y avoir un accueil de journée, très plébiscité par les familles, en particulier en pédiatrie », explique le Dr Géraldine Pouly, médecin de l’équipe mobile de répit.
« Nous accueillons beaucoup de patients atteints de maladies neurologiques et de plus en plus de patients atteints de cancers. Notre équipe mobile va d’ailleurs s’étoffer, nous aurons 1,5 équivalent temps plein (ETP) psychologue contre 1 actuellement, en plus d’une assistante sociale à mi-temps, de deux médecins à mi-temps et d’une infirmière à plein temps. »
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