Cancer du sein rime avec perte de revenu pour les femmes

70% des salariées atteintes d'un cancer du sein font état d'une perte de revenus pendant leur maladie, selon une enquête publiée à l'occasion de la campagne Octobre rose. La perte de revenu est la raison de la reprise d'une activité pour 30% des patientes. Et la reprise se fait majoritairement, pour 64%, à temps partiel thérapeutique, dont 39% pour plus de six mois et 33% entre quatre et six mois. Une durée jugée d'ailleurs "trop courte" par 60% des salariées concernées. Le temps partiel thérapeutique apparaît comme la principale réponse, puisque seules 30% des salariées ont bénéficié d'un aménagement complémentaire (horaires, matériel adapté, télétravail, redéfinition du poste).  

Ce n'est pas la première fois, qu'une enquête met en évidence les incidences sociales importantes du cancer. Selon cette enquête, menée par l'association toulousaine La Vie Après, de janvier à juin, via questionnaire en ligne, auprès de 818 femmes en activité professionnelle et touchée par un cancer du sein, pour les salariées concernées, la maladie ne signifie d'ailleurs pas rupture du lien avec le milieu professionnel selon l'enquête. 80% maintiennent un lien pendant leur arrêt avec leur entreprise, en particulier avec leurs collègues (34%), devant la hiérarchie (21%) ou les services de santé au travail (18%). 

La reprise d'activité est souvent synonyme de diverses difficultés pour ces femmes qui citent "perte de confiance", "fatigue", "isolement", "reproches", "douleurs", "troubles cognitifs", "décalage" et "incompréhension". Pour autant, les relations avec les collègues sont jugées satisfaisantes pour 80% après la reprise. A contrario, 20% évoquent "mise à l'écart", "inadaptation du poste" ou "répartition des tâches" insatisfaisante. Au moment de reprendre leur activité, seules 35% ont un entretien de reprise avec leur employeur, alors que 56% auraient souhaité en bénéficier.