A l'exception de la CFDT, tous les syndicats (FO, CGT, CFTC et CFE-CGC) ont lancé pour aujourd'hui, un appel commun à une « grève dure générale dans le secteur privé commercial, cliniques et maisons de retraite », afin d'obtenir une revalorisation des salaires.
Les cinq organisations ont refusé de signer les avenants de l'Union hospitalière privée (UHP) et de la Fédération intersyndicale des établissements d'hospitalisation privée (FIEHP) sur les augmentations de salaires pour 2001 (3,5 % d'augmentation, dont 2,5 % sur le coefficient de base, plus 1 % de mesures ciblées). Devant le décalage entre ces chiffres et les revendications des syndicats, les deux fédérations patronales ont rompu les négociations en précisant que ces mesures feront l'objet d'une recommandation auprès de leurs adhérents. Elles ont, depuis, reçu un courrier daté du 4 mai, adressé par les cinq confédérations demandant « la réouverture des négociations pour l'ensemble des salariés dans les plus brefs délais ».
Faisant allusion à l'accord signé le 4 avril et l'enveloppe supplémentaire de 600 millions de francs accordée aux cliniques, les syndicats estiment que « les employeurs vont s'approprier l'effort fait par l'Etat en direction des salariés ».
Alors que la précédente journée d'action nationale dans les cliniques, lancée le 18 avril, avait été faiblement et diversement suivie, la grève d'aujourd'hui pourrait l'être beaucoup plus. La région Midi-Pyrénées, avec notamment Montpellier, devrait être très mobilisée, de même que « le Sud-Est, le Sud-Ouest, la Bourgogne, la Touraine et la Bretagne, qui, selon la CFTC, attendaient beaucoup des propositions patronales ».
Le personnel soignant, en sous-effectif, est le plus en colère, avec notamment les infirmières.
Les sages-femmes aussi
Du côté des sages-femmes qui travaillent en clinique, les 700 francs de prime de responsabilité médicale qui leur ont été accordées en plus des 2 % d'augmentation générale ne devraient pas suffir à enrayer la contestation. « Nous avons appelé à la suspension « conditionnelle » de la grève, et à mener des actions les jours où ont lieu des réunions importantes au niveau du ministère ou du comité de suivi de l'accord signé dans la fonction publique, explique Chantal Pons, membre de la coordination des sages-femmes. Pour les sages-femmes du secteur privé, c'est à chacune de juger ce qu'elle doit faire aujourd'hui ».
En fait, la mobilisation devrait être très variable d'une région à l'autre, et même d'un établissement à un autre. Dans la majorité des cas, des solutions sont cherchées au niveau local. Ainsi, dans une clinique de Sarcelles (Seine-Saint-Denis), le préavis de grève ne sera pas suivi, les syndicats incitant les salariés à garder leurs forces pour une action ponctuelle, le dossier de la réduction du temps de travail étant en cours.
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