Journée Mondiale du Rein

Comment mobiliser, dépister et prévenir ?

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Publié le 29/03/2018
JMR

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Crédit photo : DR

Organisée en France par la Fondation du Rein, la journée mondiale du rein a pour objectif d’informer le public, de promouvoir le dépistage et le diagnostic précoce des maladies rénales, afin d’éviter une prise en charge trop tardive et le risque d’aboutir à la destruction totale des reins.

L’alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (aviesan) et la Fondation du Rein ont ainsi organisé le 7 mars un colloque à l’Académie nationale de médecine avec les associations de patients, les professionnels de santé et les chercheurs sur le thème : « Le rein et la santé de la femme : un facteur majeur à ne pas négliger ». Les conférences ont abordé aussi bien la maladie rénale chronique, la transplantation et les infections urinaires que le cas particulier de la grossesse, la toxémie gravidique et les maladies auto-immunes comme le lupus. Afin de promouvoir la recherche dans les maladies rénales, plusieurs prix ont également été décernés à des chercheurs.

Mobiliser sur les mesures de prévention

« On estime environ à 2 millions par an les infections urinaires chez les filles. Très banalisée, l’infection urinaire est très grave surtout si l’on croise le mauvais germe, comme proteus qui peut engendrer des calculs coralliformes », tel est un des messages de mise en garde du Dr Isabelle Tostivint (clinique du Rein, hôpital de la Pitié Salpétrière et Fondation du Rein). Avec également des risques de pyélonéphrites, « pour la santé publique, je suis étonnée que l’on ne parle pas plus des infections urinaires », ajoute-t-elle en rappelant les conseils adéquats de prévention des cystites.

Pour répondre à l’objectif fixé par l’OMS de réduire les décès dus aux maladies rénales chroniques de 2% par an au cours des 10 prochaines années, certaines mesures de prévention sont à promouvoir auprès du grand public. Elles concernent le contrôle de l’hypertension artérielle, de l’hyperglycémie, de l’hypercholestérolémie et de l’excès de poids ainsi que la réduction de la protéinurie et des apports en sel. Enfin, l’arrêt du tabac, des substances toxiques (dont certains médicaments et compléments alimentaires), une hydratation adaptée et l’augmentation de l’activité physique en font également partie. D’ailleurs, une campagne de sensibilisation sur l’importance de pratiquer une activité physique régulière « Bougez-vous pour vos reins ! » a été mise en place les deux semaines précédant et suivant la journée mondiale du rein du 8 mars.

France Rein et Rénif impliqués pour le dépistage

Devenue depuis un an « France Rein » après 45 ans d’existence, la fédération nationale d’aide aux insuffisants rénaux (FNAIR) a poursuivi son engagement cette année avec la 13e édition de la semaine nationale du Rein (du 3 au 10 mars 2018), pendant laquelle des dépistages précoces étaient proposés. Rénif (Réseau de Néphrologie d’Ile-de-France), soutenu par l’Agence régionale de santé (ARS), a également été associé à cet évènement. « Pendant tout le mois de mars, dans les 67 établissements de santé d’Ile de France participant, un questionnaire de dépistage est rempli par le médecin et son patient », précise Stéphanie Willems, directrice de Rénif. Recueillant les résultats de la bandelette urinaire et les différentes analyses biologiques, il permet d’évaluer les risques de maladies rénales chroniques, puis d’informer le patient sur son suivi. Anonyme et gratuit, ce dépistage s’étend également au diabète, à l’obésité et à l’hypertension.

D’après la conférence de presse de la Fondation du Rein, le 26 février 2018.

Karelle Goutorbe

Source : Bilan Spécialiste