Conciergerie médicale : après la suspension de ses services, DoctoChrono s'explique

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Publié le 12/04/2019

Après la polémique sur l'offre de DoctoChrono, qui proposait de trouver des rendez-vous médicaux rapides (pour 30 à 40 euros), la société a suspendu provisoirement ses activités « dans un souci d'apaisement ». Ce vendredi, elle a répondu par communiqué aux « allégations » portées sur ses activités.

La start-up se décrit comme « un nouveau service au croisement de la conciergerie médicale et des sites de prise de rendez-vous en ligne ». Son objectif est d'aider les patients « dans la recherche et l’obtention de rendez-vous ou d’examens médicaux ». Sa cible ? Des « cadres pressés, personnes âgées, personnes qui recherchent des rendez-vous pour un tiers » et qui préfèrent confier cette recherche à un « coordinateur ». Depuis son lancement en 2018, la société déclare avoir déjà aidé « plus de 600 patients dans leur parcours de soins ». 

Pas de marge arrière

Comment la société procède-t-elle pour obtenir ces rendez-vous ? « Par un travail approfondi de contacts des centres de santé, cliniques, hôpitaux, centres d’imagerie et praticiens afin de trouver des créneaux disponibles ou non honorés », assure-t-elle. Et de rappeler que « près de 28 millions de rendez-vous médicaux sont ratés chaque année car non honorés par les patients, ce qui crée autant de possibilités potentielles de rendez-vous ». Seules les prestations de recherche ayant abouti à un rendez-vous « effectivement trouvé » sont facturées (de 30 euros à 40 euros, donc).

L'accusation selon laquelle la société achète « des pools de rendez-vous » est à ses yeux « fausse et diffamatoire ». DoctoChrono affirme ne pas « reverser l'argent aux centres des professionnels de santé », ni « accepter de marge arrière des centres ».

Enfin, selon la société, son offre ne crée pas d'inégalités entre patients car elle ne « garantit pas l’obtention d’un rendez-vous ». « Les clients de DoctoChrono ne bénéficient d’aucune priorité particulière auprès des professionnels de santé », précise-t-elle. 

Le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-Syndicat, a annoncé avoir saisi l'Ordre des médecins sur cette offre. Le délégué général au numérique de l'Ordre a annoncé sur Twitter avoir transmis les interrogations des médecins aux services concernés « pour une instruction plus approfondie ».


Source : lequotidiendumedecin.fr