Si « Le Généraliste » était paru en 1781

Conclusions sur ce qui concerne le régime des enfants nouveau-nés

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Publié le 04/05/2017
Histoire

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M. Duhaume conclut dans son rapport présenté à la Faculté de médecine de Paris que :

1- l’allaitement des enfants par les chèvres, au défaut de nourrices, se pratiquant avec succès dans bien des occasions particulières et dans beaucoup de provinces, pourrait également réussir dans les hôpitaux, avec les précautions requises ;

2- que les crèmes de riz, et surtout de pain, préparées avec soin, peuvent, à la rigueur, suppléer à toute autre nourriture pour les nouveau-nés et que l’on doit absolument s’en contenter pour les enfants suspects de contagion, puisqu’il faut nécessairement les sevrer en naissant pour ne pas risquer d’infecter les nourrices, ni les animaux eux-mêmes ;

3- que sans vouloir adopter des opinions outrées sur les propriétés universelles des végétaux pour la guérison des maladies vénériennes, nous sommes forcés de convenir que les racines de quinine, de bardane, de salsepareille, les extraits de bourrache, de buglosse et autres remèdes de ce genre, méritent la préférence dans le traitement des enfants du premier âge, par la raison que ces végétaux sont exempts de tout inconvénient, et que n’ayant d’ailleurs aucun mauvais goût, ils peuvent entrer dans la nourriture et les boissons de ces petits infortunés.

Toutes ces conclusions se trouvaient renfermées d’avance dans la consultation de la Faculté de Paris ; genre de travail qui mérite par son objet et le succès dont il a été couronné la reconnaissance des particuliers et celle du gouvernement.

(La Gazette de santé, 1781)


Source : lequotidiendumedecin.fr