E N dépit d'une forte opposition des lobbies de l'industrie médicale et pharmaceutique, l'administration Bush a repris à son compte la réglementation fédérale américaine destinée à protéger la confidentialité des dossiers médicaux.
Cette garantie gouvernementale nouvelle avait été proposée par l'administration Clinton, dans ses derniers jours d'existence, pour protéger l'utilisation des documents électroniques, mais elle s'applique à toutes formes de communications de données personnelles de santé. La nouvelle administration en avait suspendu la date de lancement, pendant deux mois au cours desquels elle a reçu 24 000 commentaires écrits. Emanant surtout de l'industrie, ils dénoncent en particulier le coût d'application des nouvelles mesures et leur difficulté de mise en œuvre. Ce fut donc une surprise lorsque le secrétaire d'Etat à la Santé et aux Services sociaux, Tommy Thompson, a annoncé la remise en route du processus, qui devrait permettre d'assurer, dans deux ans, à tous les Américains, un accès à leur dossier médical, tout en les protégeant des indiscrets. Bien sûr, l'administration républicaine s'est réservée le droit d'en transformer les modalités d'ici là et a déjà introduit quelques modifications dans le projet initial. Alors que certains changements ont pour but de simplifier la communication au niveau médical, un autre, plus politique, donne aux parents un accès aux informations concernant leurs enfants, et notamment leur santé mentale et leur utilisation éventuelle de drogues ou le recours à l'avortement.
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