Stoppées net mi-mars et restées « au plancher » en avril, les dépenses de santé ont rebondi en mai, retrouvant même « à la fin du mois leur niveau d'avant confinement », avec toujours plus d'arrêts de travail et mois de remboursements de soins que la normale, a indiqué mardi l'Assurance maladie. Le creux de la vague est passé pour les « soins de ville », même si la plupart des professions restent sous la ligne de flottaison. Pour les médecins généralistes, la Cnam enregistre un recul de 14 % des dépenses en mai par rapport à mai 2019. L'activité reprend donc progressivement dans les cabinets de médecine générale après avoir chuté de 40 % en moyenne au plus fort de la crise.
Les kinés sont pour leur part toujours à -56 %, les dentistes -41 %, les médecins spécialistes -29 %, les laboratoires de biologie médicale (-9 %) et les pharmaciens (-2 %). Peu d'amélioration notable pour les transports sanitaires (-33 %) et les établissements de santé privés (-23 %), alors que les hôpitaux publics (+4 %) et les infirmiers (+2 %) sont restés à flot durant toute la crise sanitaire.
Niveaux encore inférieurs à l'avant crise
Dans l'ensemble, les dépenses « ont augmenté de façon continue » de fin avril à fin mai, mais restent à « des niveaux encore inférieurs à ceux observés avant le confinement », précise la Cnam. Une tendance similaire à celle observée par les médecins généralistes qui ont témoigné dans notre dernier dossier.
À l’inverse, les indemnités journalières « sont encore assez largement au-dessus de leurs niveaux » antérieurs (+79 %), après leur explosion en avril (+87 %) du fait des nombreux arrêts maladie pour garde d'enfant ou pour les personnes « vulnérables » au coronavirus.
Dans l'ensemble, les dépenses (corrigées des variations saisonnières) ont reculé de 1,7 % par rapport à mai 2019. La tendance sur douze mois a ralenti à 1,6 %, contre 3,1 % en février.
(Avec AFP)
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