Gonarthrose

Des chaussures biomécaniques réduisent la douleur

Par
Publié le 04/07/2018
chaussures biomécaniques

chaussures biomécaniques
Crédit photo : Dossier de presse Eular 2018 (Edimark)

Pour diminuer les contraintes de pression exercées sur le genou et renforcer le contrôle neuromusculaire des membres inférieurs, des chaussures biomécaniques, possédant sous la semelle deux pods convexes, ont fait l’objet d’une étude. Les pods réglables étaient ajustés en fonction de l’analyse posturale statique et dynamique des jambes des patients.

« On n’a pas encore aujourd’hui de traitements qui permettent d’empêcher la dégradation du cartilage dans l’arthrose mais des équipes recherchent des systèmes, tels que ce dispositif original, qui permettent d’améliorer la perception de la douleur », explique la Pr Corinne Miceli (hôpital Cochin, Paris). 

Moins de douleurs et de raideurs du genou

Les 220 patients inclus avaient une gonarthrose de stade Kellgren-Lawrence ≥ 2 et des douleurs persistantes depuis au moins 6 mois. Ils recevaient soit la paire de chaussure expérimentale, soit un dispositif sham (chaussures placebo sans pods). Les chaussures étaient portées 30 minutes par jour la première semaine, puis chaque semaine 10 minutes de plus par jour, jusqu’à un maximum de 5 heures par jour la 24e semaine.

À 24 semaines, « on observe une diminution progressive de la douleur, de façon significativement différente du groupe placebo », rapporte la Pr Corinne Miceli. En effet, les patients portant les chaussures biomécaniques avaient, par rapport à ceux de l’autre groupe, une plus forte diminution de la douleur (différence moyenne de 1,34), de la raideur (1,42) et de la fonction du genou (1,12) sur l’échelle du WOMAC. Avec un nombre d’effets indésirables équivalents dans les deux groupes (30 dans le groupe expérimental versus 36 dans le bras sham, dont 18 vs 17 probablement liés au dispositif), les chaussures biomécaniques étaient bien tolérées. 

Selon Reichenbach S. et al (abstract n°LB0002) et la conférence de presse d’Edimark du 28 juin 2018.

Karelle Goutorbe

Source : lequotidiendumedecin.fr