Des mesures drastiques contre la pollution à Téhéran

Publié le 30/12/2015
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Crédit photo : PDI

Fermeture d'écoles et d'usines, circulation alternée… Des mesures drastiques ont été prises à Téhéran  ce mercredi 30 décembre  où la pollution de l'air atteint un niveau jamais atteint jusque-là.

On a enregistré, en effet, dans cette immense mégapole de 14 millions d'habitants des niveaux de pollution de l'air très élevés depuis 18 jours - 159 ce mercredi avec des pics à 238 dans le nord-est de la capitale - alors que la norme considérée comme acceptable par l'Organisation mondiale de la santé se situe entre 0 et 50. Un tel taux peut mettre en danger l'ensemble de la population, mais ce sont les personnes âgées ou ayant des problèmes cardiovasculaires et  les enfants qui sont le plus à risque et il leur est recommandé de ne pas sortir de chez eux.

Mercredi, les écoles primaires et les crèches ont été fermées dans la capitale iranienne, pour la cinquième journée depuis le 13 décembre. L'ensemble des établissements scolaires ont eux fermé trois jours, du 20 au 22 décembre.

Le comité de contrôle d'urgence de la pollution de l'air à Téhéran aurait souhaité que l'ensemble des établissements scolaires ferment mercredi, « mais le ministère iranien de l'Éducation nationale a insisté pour que les lycées et collèges restent ouverts en raison des examens de fin de trimestre ». Toutes les activités sportives à l'extérieur ont toutefois été interdites.

La pollution a également entraîné la fermeture des écoles primaires dans d'autres grandes villes, comme Ispahan, Qom, Arak et Tabriz, selon les médias. La municipalité de Téhéran a en outre imposé la circulation alternée des véhicules  et la  fermeture des cimenteries en banlieue de la capitale.

La pollution est provoquée à 80 % par les gaz d'échappement des quelque cinq millions de véhicules et presque autant de motocyclettes circulant quotidiennement dans la capitale iranienne, embouteillée de manière quasi permanente et dont les effets sont amplifiés en hiver.

Le président Hassan Rohani a indiqué que son gouvernement travaillait sur des mesures antipollution à court et moyen terme, mais que le champ d'action était limité. « Le problème existe depuis des années et ne peut pas être résolu rapidement », a-t-il déclaré lors d'une réunion de son cabinet, selon l'agence officielle Irna.

Déjà, en 2012, la pollution de l'air avait contribué à la mort prématurée de 4 500 personnes à Téhéran et 80 000 dans tout le pays, selon le ministère de la Santé.


Source : lequotidiendumedecin.fr