Désignation, formation, programmation

Publié le 26/10/2010
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.Combien de médecins sur le théâtre afghan ?

– 13 médecins au sein de la task force Lafayette (2 pour chacun des trois bataillons français engagés + 6 dans le groupe tactique + 1 pour la force héliportée ) ;

– 1 médecin auprès du bataillon logistique de l’état-major à Kaboul + 1 auprès du détachement de l’armée de l’air ;

– 7 médecins au sein de l’OMLT (Operational Monitoring Liaison Team) ;

– 9 médecins à l’hôpital de Kaboul ;

– 1 médecin en chef qui supervise les effectifs médicaux.

Au total, 35 médecins sont présents. Depuis 2001, cet effectif est en augmentation régulière, comme le nombre des soldats français stationnés dans le pays, 3750 à ce jour.

.Comment sont-ils désignés ?

Ce sont les DRSSA (directions régionales) qui assurent le recrutement en s’insérant dans un processus de désignation des unités, selon une programmation pluriannuelle. Les médecins accompagnent leurs unités ainsi que des unités au sein de leur arme (parachutiste, légion, RIMA...)

La désignation ne s’effectue pas ex abrupto, selon une procédure informatique : un dialogue préalable s’instaure entre DRSSA et médecins, pour tenir compte de critères de carrières (changements d’affectation), de formation et de vie familiale.

Il n’est pas fait appel au volontariat.

La DCSSA (direction centrale) étudie la programmation des affectations jusqu’à mai 2012 ; les médecins désignés sont informés 7 mois avant le début de leur mission.

.Comment sont-ils formés ?

Les médecins étudiants sont formés à la vie militaire au sein de l’école de Lyon. Avant la mission, ils bénéficient d’une MCAP (mise en condition avant projection), avec un programme de six mois (savoir-faire militaire et savoir-faire médical). Neuf des 11 HIA (hôpitaux d’instruction des armées) assurent des recyclages des personnels dans le sauvetage au combat, avec le programme « Medichos », médicalisation en milieu hostile.

.La féminisation du service crée-t-elle des difficultés ?

Seuls les 7 médecins affectés à l’OMLT doivent être des hommes. Quinze pour cent des médecins présents en Afghanistan sont des femmes, contre 22 % pour l’ensemble des médecins du SSA et 55 % des étudiants reçus au concours d’entrée.

.Y a-t-il des problèmes de recrutement ?

Le médecin en chef Édouard Halbert, chef d’état-major des opérations santé, assure qu’« il n’y a aucun trou dans la programmation des opérations. C’est la preuve, estime-t-il, qu’il n’existe pas de raréfaction dans la ressource. Selon lui, les étudiants de 9e année manifestent une forte motivation pour partir et ils se préparent à vivre quelque chose d’intense. Malgré le caractère éprouvant de ces missions en situation d’action de combat. »

CH. D.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8844