« Les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL) ont une place dans les recommandations européennes de 2009 concernant le traitement de fond de l’arthrose » a indiqué le Pr Bernard Mazières (Centre de rhumatologie, Hôpitaux Universitaires de Toulouse). Parmi les AASAL, le sulfate de glucosamine est la seule molécule qui a montré des effets sur les symptômes et sur la structure articulaire. Dolenio a un effet anti-catabolique en agissant sur l’interleukine 1, un des médiateurs de la destruction du cartilage. Les essais cliniques avec le glucosamine sont marqués par une grande hétérogénéité de résultats car ils ont inclus le chlorhydrate de glucosamine qui est dépourvu d’efficacité. « En terme clinique, le sulfate de glucosamine microcristallin, et non les autres, a un effet symptomatique au moins équivalent à celui des AINS sans en avoir les effets indésirables » a précisé le Pr Jean-Yves Reginster (Liège, Bruxelles).
Bénéfice à coût serré
Sur le plan symptomatique, une diminution significative du score de Womac total de -4,7 points a été enregistré après six mois de traitement chez les patients sous sulfate de glucosamine versus placebo. Deux études à long terme contre placebo sur trois ans ont montré que le sulfate de glucosamine permet de bloquer l’évolution du pincement de l’interligne articulaire (0,36 mm d’écart versus placebo). « Plus concrètement, on peut dire au patient que le risque de prothèse totale de genou est réduit de 57 % au bout de huit ans » a expliqué le Pr Reginster. Le bénéfice est aussi sociétal puisque le coût annuel de la pathologie est de 292 € sous sulfate de glucosamine contre 605 € sous placebo. Dolenio est commercialisé en boîte d’un mois de traitement au prix de 13,04 €, remboursé à 15 %. Soit le coût journalier le plus faible de cette classe thérapeutique
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