L’ordonnance du Dr Pouzou est simple : du golf, encore et toujours du golf. Ce médecin généraliste dont le cabinet est situé à Creysse, petit village blotti aux portes de Bergerac, préconise la pratique régulière de sa propre passion. Lui-même exerce ce sport trois fois par semaine. Ses jours de consultations tiennent compte de ce rythme hebdomadaire auto-prescrit.
Ce grand Girondin grisonnant et volubile prend soin de son allure et de sa fidèle patientèle. L’enjoué Dr Pouzou explique : « J’ai toujours voulu soigner mon entourage. » Sa grand-mère, institutrice, avait écrit dans un cahier : « À deux ans, Jean-Jacques veut être médecin. »
Jean-Jacques Pouzou a été maître-nageur, moniteur de voile, surfeur et même boxeur avant de découvrir, à 35 ans, les joies du golf.
« J’étais prédestiné à m’intéresser au golf », explique-il en riant
Alors golfez maintenant !
« J’avais à peine vingt ans, se souvient-il avec son accent chantant, lorsque j’ai rencontré un jour une très belle femme, professeur et figure du golf bordelais. J’étais son cadet de dix ans. Elle était tellement belle que je suis tombé quasiment amoureux. Au cours de notre conversation, elle m’avait affirmé de façon péremptoire : "Vous, vous allez jouer au golf un jour !" Cette prédiction s’est réalisée quinze ans après. Je l’ai reconnue trente ans plus tard sur un parcours bordelais. Je me suis présenté et lui ai rappelé ses paroles. Elle m’a dit simplement : "Bon allez, mettez-vous là et montrez-moi comment vous tapez la balle !" En cinq minutes elle m’a donné un cours. Autre signe qui me prédestinait au golf, l’un des plus beaux du Sud-Ouest, a été construit par la suite, non loin de chez moi », ajoute-t-il ravi.
À force de pratique, Jean-Jacques Pouzou est en 1re série. Il est 9 de handicap. « Je vis beaucoup pour le golf », avoue-t-il. Son niveau exige un entraînement régulier. Il a chez lui, devant les coteaux de Monbazillac, un practice avec un terrain de pelouse. L’idéal pour taper des balles tous les matins.
Le sport des sportifs
Selon le Dr Pouzou, le golf est par excellence le sport des sportifs. Il explique que les rugbymen sont souvent de très bons joueurs de golf. Que tous les anciens sportifs sont vite performants. Ils ont déjà la notion du placement, du swing, et le sens de la trajectoire. De fait, ils progressent rapidement. Cette pratique, dit-il, fait appel à la concentration et à l’imagination. Le golf permet de rester compétitif et de retrouver l’adrénaline de la compétition.
Toutefois, le Dr Pouzou conseille de ne pas attendre la retraite pour s’y mettre. « Même s’il faut s’accrocher et dépasser la première année d’apprentissage, je n’imagine pas que l’on puisse commencer sans devenir passionné. »
« Le symptôme est grave, explique le Dr Jean-Jacques Pouzou, lorsque tu te promènes dans la campagne, tu découvres un paysage magnifique avec des prés et des bois. Brusquement, tu te dis, ça ferait un beau terrain de golf ! Alors là... tu as le virus », conclut en riant l’esthète qui swingue.
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