Inhibiteur puissant, réversible, direct et hautement sélectif du facteur Xa, l’apixaban prévient la formation de thrombine et le développement du thrombus. L’évaluation du bénéfice clinique de l’apixaban en prévention des événements thrombo)emboliques veineux (ETEV) après pose d’une prothèse de hanche (PTH) ou du genou (PTG) repose essentiellement sur les résultats de deux études cliniques européennes de phase III de non-infériorité en double aveugle ayant comparé l’efficacité et les effets indésirables de l’apixaban à ceux de l’énoxaparine (étude ADVANCE 2 pour la PTG et ADVANCE 3 pour la PTH). Que soit après PTH ou PTG, l’apixaban 2,5 mg deux fois/j., par voie orale, vs énoxaparine 40 mg, 1 fois/j. en sous-cutanée, est associé à un taux inférieur d’ETEV et à un profil de tolérance similaire sans augmentation du risque de saignement majeur ou cliniquement significatif. Par ailleurs, une comparaison indirecte de bonne qualité méthodologique reprise par l’avis de transparence d’Eliquis® tend à montrer que l’apixaban est au moins aussi efficace dans ces deux indications que le rivaroxaban et le dabigatran.
Maniabilité
L’apixaban présente des caractéristiques favorables associées à son profil pharmacocinétique : absorption rapide, bonne biodisponibilité orale et plusieurs voies d’élimination. De ce fait, l’apixaban présente un rapport dose prévisible, et une excrétion rénale qui représente environ 27 % de la clairance du produit. « Cela permet une utilisation de l’apixaban en cas d’insuffisance rénale légère ou modérée sans aucun ajustement posologique », souligne le Dr Nadia Rosencher (hôpital Cochin, Paris), « et l’apixaban ne nécessite une administration que 12 à 24 heures après l’intervention, ce qui permet de ne pas augmenter le risque de saignement en post-opératoire immédiat, ce qui est particulièrement intéressant lorsque l’on sait que 50 % des risques hémorragiques surviennent au cours de cette période ». En attente de publication au JO, Eliquis® doit être mis à disposition dans les prochains jours.
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