Malheureuse coïncidence ou lien de causalité ? Une femme d’une soixantaine d’années, en grande détresse respiratoire et dans le coma, est décédée mercredi matin à l’Hôtel-Dieu, 3/4 d’heures après avoir été transférée du service de pneumologie, au quatrième étage, à celui de réanimation, au second.
L’affaire serait passée sous silence si seulement l’ascenseur qu’elle avait emprunté, en compagnie de 3 médecins, avait parfaitement fonctionné. Une fois au deuxième étage, la porte ne s’est en effet pas ouverte. « L’équipe d’intervention technique est intervenue immédiatement et a fait remonter l’appareil en l’appelant depuis le quatrième. Il s’est ouvert, des tests ont été effectués pour vérifier son fonctionnement, et la patiente est redescendue par ce même ascenseur sans problème au second étage, où elle est décédée dans le service de réanimation 45 minutes plus tard », raconte Stéphane Pardoux, directeur général adjoint du groupe hospitalier Cochin-Broca-Hôtel-Dieu.
« Cette patiente allait vraiment très mal, et les premiers éléments de l’enquête technique interne lancée par la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris indiquent qu’il n’y a pas eu de panne, mais un incident technique », précise-t-il. Alors que l’Hôtel-Dieu est en pleine restructuration et risque un transfert de ses activités médicales vers le site de Cochin, « des crédits ont été votés en 2011 pour un plan de modernisation des ascenseurs, qui sont une priorité technique comme la sécurité pour l’AP-HP », affirme le directeur général adjoint. De son côté, la famille n’a pas porté plainte contre l’Hôtel-Dieu, selon Stéphane Pardoux.
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