Améliorer l’accès à la liste d’attente de greffe rénale. Tel est l’objectif de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui a publié, ce mercredi, des recommandations en ce sens. « L’objectif est de favoriser un accès équitable et juste à la liste d’attente, sur des critères scientifiques, pour offrir à chaque malade une chance d’obtenir un greffon », indique la HAS. Alors que 12 000 personnes sont inscrites sur la liste nationale d’attente, seules 3 000 greffes sont réalisées, chaque année.
Des pratiques d’inscriptions différentes d’une région à l’autre, avec des délais d’inscription parfois très longs, des refus en raison de l’âge ou d’autres maladies comme le diabète ou l’obésité… L’analyse de la situation faite par la HAS est riche d’enseignements. Selon ses observations, les femmes ont 30 % de chance de moins que les hommes d’être inscrites sur la liste d’attente « à âge, maladies associées et statut professionnel égaux ». Par ailleurs, la HAS note qu’environ 15 % des patients sont inscrits précocement sur la liste d’attente. Une proportion bien trop faible.
Dans ses recommandations, la HAS suggère que la possibilité d’inscrire des patients de moins de 85 ans sur la liste d’attente, sauf s’ils présentent certaines contre-indications. Elle souhaite que cette ouverture soit également possible pour les diabétiques et la grande majorité des obèses, mais à l’exception de ceux présentant une obésité morbide extrême. Ces nouveaux critères devraient permettre à 1 800 patients de rejoindre la liste d’attente, selon les estimations de la HAS.
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