Si « Le Généraliste » était paru en mai 1929

Hôpitaux : le considérable retard français

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Publié le 29/05/2016
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L’Office international d’hygiène publique vient de dévoiler les très intéressants résultats d’une enquête poursuivie dans tous les pays sur la répartition territoriale des hôpitaux.

La France est loin d’y tenir la première place : c’est un des pays où le public montre le moins d’empressement à faire usage de l’hôpital. C’est également un pays où les hôpitaux sont les plus mal distribués.

D’abord, il y a dans les départements une véritable « poussière » d’hôpitaux… 111 hôpitaux ont moins de dix lits. Certains – Puiseaux (Loiret), Liré (Maine-et-Loire), Lucenet-Levesque (Saône-et-Loire), Sainte-Suzanne (Mayenne), Marly-la-Ville (Seine-et-Oise) - n’ont qu’un lit ! Et encore ce lit n’est-il pas toujours occupé ! Il serait intéressant d’évaluer à quel taux revient, par jour, ce malade unique…

Quant à la répartition des hôpitaux, elle atteint pour 1 000 kilomètres carrés, son maximum dans le Bas-Rhin : 6,5. Le record du minimum appartient à la Haute-Garonne : 0, 15. Ce département ne possède, en effet, qu’un seul hôpital : celui de Toulouse.

C’est la Corse qui détient le minimum de lits : 0 ; 6 pour 1000 habitants. Dans ce domaine, le Tarn-et-Garonne bat le record du maximum : 8,2 pour 1 000. La moyenne est de 3,04.

Dans la plupart des autres pays, et surtout aux États-Unis, la tendance est à la concentration des malades dans de puissants hôpitaux-buildings et à la disparition des minuscules hôpitaux où un, deux, trois malades mobilisent un personnel équivalent ou supérieur.

 

(« Le Progrès médical », 21 septembre 1929, reprenant les résultats d’une enquête parue dans « L’Œuvre » du 5 septembre 1929)


Source : lequotidiendumedecin.fr