Avec 11 millions d'hypertendus, l'HTA reste la pathologie la plus fréquemment prise en charge en France et en particulier par les médecins généralistes. L'enquête FLAHS 2009 (French League Against Hypertension Survey) illustre bien les évolutions de ces dernières années. La classe thérapeutique la plus souvent prescrite reste les diurétiques (46%), pratiquement rattrapés maintenant par les ARAII (inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II ; 45%); 53% des hypertendus traités reçoivent plus de 2 principes actifs pour 40% en 2004. Les médecins ont bien pris conscience que le meilleur rapport efficacité/tolérance repose sur les associations d'antihypertenseurs, et ils doivent être confortés dans cette attitude que ne favorise pas l'Assurance Maladie dont le discours concerne toujours l'instauration du traitement et non le contrôle tensionnel au long cours. Or pour assurer celui-ci, il faut savoir passer sans tarder de la monothérapie à la bithérapie, et si nécessaire à la trithérapie.
Les associations fixes ont été bien étudiées pour conjuguer efficacité antihypertensive et sécurité. La combinaison sartans/diurétique est actuellement la plus prescrite en France mais d'autres alternatives de type inhibiteurs calcique (ICa)/antagonistes du système rénine angiotensine sont maintenant disponibles. D'autres combinaisons devraient apparaître en 2010 ainsi que la triple association ARAII/ICa/hydrochlorothiazide. On évolue donc nettement vers la prescription du plus faible nombre possible de comprimés tout en assurant une efficacité et une tolérance optimales. Pour le médecin, toute la difficulté viendra de connaître exactement la composition en principes actifs de ces comprimés monoprise, mais aussi leurs différents dosages dont l'efficacité est extrêmement différente et dont les profils de tolérance peuvent varier.
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