A l'heure de « Mannix » et des effets spéciaux tous azimuts, il fallait oser réaliser un film noir et blanc muet. Homme de théâtre (il a fondé la troupe les Fous de la rampe), Michel Vignaud, 33 ans, l'a fait, avec une caméra 16 mm et une table de montage manuelle achetées aux Puces.
Le héros de ce « film d'aventure tragiquo-burlesque » est Aladin, un personnage de cinéma muet noir et blanc qui, à la suite d'une fausse manœuvre, est expulsé de son film et se retrouve projeté à notre époque (qui a l'air sortie de films des années 1950-1960). Comme il ne peut ni parler ni entendre, en tant que personnage de film muet, il vit des aventures difficiles, même si nombre de ceux qu'il rencontre veulent l'aider : le voici chez un paysan puis dans un hôpital, où une gentille infirmière viendra le secourir, puis à l'Institut national des jeunes sourds...
L'idée, métaphore des difficultés de communiquer de notre monde moderne, n'est pas mauvaise. Le réalisateur ne manque pas d'idées originales, faisant se rencontrer des univers inconciliables, non plus que de références cinématographiques. Si le résultat n'est pas totalement convaincant, on admire l'audace. Puisque, on le sait, l'avenir sourit aux audacieux, surtout quand ils ont du talent.
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