A CE JOUR, plusieurs centaines d’enfants sont nés à travers le monde par la technique de vitrification embryonnaire et le nombre de travaux publiés s’accroît. La principale application concerne aujourd’hui la vitrification des embryons au stade blastocyste : les résultats sont très favorables à ce stade de développement.
Un autre intérêt de la technique est lié aux résultats avec des embryons constitués de peu de blastomères. L’équipe de Rama Raju (*) a noté une supériorité significative de la vitrification sur la congélation lente d’embryons à 8 cellules avec des taux de survie embryonnaire de 95,3% et 60% et des taux de grossesse de 35% et 17,4% respectivement. Mais la perspective majeure concerne la possibilité de vitrifier des ovocytes immatures, ce que la technique de congélation lente ne permet pas. En effet, de nombreux travaux voient le jour développant la technique de maturation in vitro (MIV) qui ouvre de nouveaux horizons en matière de PMA. De plus, la question sensible de la conservation des embryons congelés, tant du point de vue éthique que du nombre d’échantillons à conserver pourrait s’en trouver bouleversée.
Toutefois, cette technique n’est toujours pas autorisée en France, au nom du principe de précaution, malgré l’avis favorable de l’Agence de Biomédecine en 2007. Les spécialistes de la PMA se déclarent prêts à manifester pour obtenir cette autorisation qui permettrait d’augmenter les taux cumulatifs de naissances vivantes, de proposer un transfert d’embryon unique et de bonne qualité, d’éviter des risques de multiparité et d’hyperstimulation ovarienne.
Conférence organisée par les Laboratoires Genévrier
(*) Rama Raju et al. Reprod Biomed Online 2005 ;11 (4) :434-437.
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